Lambaréné : trois mois de prison ferme pour les responsables de l’accident d’Adouma

Le tribunal de Lambaréné a rendu son verdict dans l’affaire de l’accident tragique survenu au pont d’Adouma le 29 novembre 2024. Moussa Asseng et Yaya Sharif, reconnus coupables d’homicide involontaire et de complicité d’homicide involontaire, ont été condamnés à trois mois d’emprisonnement ferme et à une amende de 500 000 FCFA chacun, rapporte l’Agence Gabonaise de Presse (AGP).

C’est sous l’émotion palpable des proches de la victime et des accusés que le jugement a été prononcé au Palais de Justice de Lambaréné. Le procès, suivi de près par les populations locales, a mis en lumière les circonstances de l’accident qui a coûté la vie à Glenn Aboghe Ngounga, un jeune conducteur gabonais. « La justice a été rendue pour notre fils, mais rien ne pourra effacer cette douleur », a confié un membre de la famille de la victime.

Les faits : un accident tragique

Le drame s’était déroulé dans la nuit du 29 novembre 2024. Alors que Glenn Aboghe Ngounga s’élançait sur une pente en direction du quartier Atongowanga, la barre de remorque de son camion avait cédé, projetant le véhicule dans l’Ogooué. Le conducteur avait tragiquement perdu la vie sur le champ. Moussa Asseng et Yaya Sharif, responsables de la maintenance du véhicule, avaient été accusés d’avoir négligé l’état de la remorque, causant indirectement l’accident.

Cette condamnation marque la fin d’un procès intense et envoie un message clair sur l’importance de la responsabilité en matière de sécurité routière. Cependant, les trois mois d’emprisonnement infligés aux coupables soulèvent des débats parmi les habitants de Lambaréné, certains estimant que la sanction est trop légère. Ce drame met en lumière les défis persistants liés à la sécurité des infrastructures et des véhicules dans la région. Les autorités sont désormais attendues sur des mesures concrètes pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.

Josée Biloghe, Journaliste stagiaire