Lambaréné : lycéens et collégiens vent débout contre les coupures intempestives d’électricité

Depuis quelques jours, la ville de Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, est le théâtre de manifestations importantes. Lesquelles visent à protester contre les délestages électriques, qui paralysent le fonctionnement de la ville des heures durant. Ce 16 novembre, le tour revenant aux élèves de collèges et lycées de la ville de battre le bitume, afin de se faire entendre.

Après deux jours de blocage de la Nationale par les populations de Lambaréné, les élèves ont pris le relais en prenant d’assaut le gouvernorat. Objectif, faire pression sur les autorités locales afin qu’une solution durable soit trouvée, tant les coupures d’eau et d’électricité sont légions dans cette ville du centre du pays.  

Deux machines de la SEEG endommagées, à l’origine des coupures

C’est par centaines que lycéens et collégiens de la ville du Grand Blanc ont marché en direction du gouvernot. Reçus par le gouverneur de la province du Moyen-Ogooué, Abdul Razzak Kabongo, les jeunes ont exprimé leur ras-le-bol. « Mes camarades et moi avons pris l’initiative de quitter notre établissement ce matin. Depuis un certain temps, nous vivons des coupures répétitives. Comment construire la jeunesse de demain si nous n’apprenons pas dans de bonnes conditions ? », s’est insurgé un jeune lycéen. 

Après avoir religieusement écouté les manifestants, le directeur commercial de la SEEG pour la province du Moyen-Ogooué a tenu à donner les raisons de ces délestages « S’il y a coupure, c’est parce que nous avons des problèmes depuis le 8 octobre. Nous avons perdu 2 machines au niveau de la centrale », a confié aux jeunes le responsable de l’entreprise publique. Tout en indiquant que les capacités actuelles de la centrale sont inférieures à la demande, le directeur commercial s’est voulu rassurant « Nous avons pu avoir un groupe de secours arrivé de Libreville et qui est en cours d’installation. Parallèlement, nous sommes en train d’installer un groupe neuf ».

Notons que le responsable de la SEEG a assuré que ses équipes sont à pied d’œuvre pour que les installations des deux groupes électrogènes soient rapidement opérationnels. Regrettant que la SEEG n’ait pas activé sa cellule de communication dès les premiers délestages, les jeunes ont toutefois accordé aux autorités le bénéfice du doute, quant au retour rapide à la normale.