CEMAC : le Gabon, 7ème économie de la zone CFA avec un PIB de 11 555 milliards de FCFA
Dans sa dernière note d’analyses relatives aux perspectives économiques de la région Afrique subsaharienne, le Fonds Monétaire International (FMI) a présenté les évolutions de croissance notamment au sein des économies regroupées autour du Franc CFA. Après quatre années rythmées par des crises à répétition, c’est la Côte d’Ivoire qui tient de très loin la dragée haute à tous les autres pays de la zone CFA avec près de 87 milliards de dollars US, le Gabon n’arrivant qu’en septième position avec tout juste un peu plus de 21 milliards de dollars US, soit 11551 milliards de FCFA.
Les perspectives pour l’Afrique subsaharienne s’améliorent progressivement selon les récentes données du Fonds monétaire international (FMI). Avec une croissance attendue de 3,8 % en 2024 contre 3,4 % en 2023 et près des deux tiers des pays qui s’attendent à une croissance plus élevée, le continent devrait retrouver le sourire. Néanmoins, les réalités sont bien différentes en fonction des zones géographiques, économiques et monétaires. Ainsi, en zone CFA par exemple, la Côte d’Ivoire continue de tenir la dragée haute aux autres pays utilisant le FCFA, par un dynamisme à toute épreuve.
En effet, fort d’une reprise économique qui devrait se poursuivre au-delà de cette année et s’accentuer dès 2026 puisque le FMI prévoit que son PIB passe le cap des 100 milliards de dollars US (plus de 61 000 milliards de FCFA), la Côte d’Ivoire reste le leader de la zone CFA avec ses 48005 milliards de FCFA de PIB en 2024. Loin derrière le pays des Eléphants, le Gabon occupe le 7ème rang avec 21,01 milliards de dollars US, plus de 11555 milliards de FCFA. Notre pays est ainsi loin derrière le Cameroun, leader en zone CEMAC avec plus de 53 milliards de dollars US (29260 milliards de FCFA).
Une transition et de fortes attentes
Devant la Guinée Equatoriale et la République centrafricaine qui disposent respectivement de 10,70 et 10,44 milliards de dollars US de PIB, soit 5885 et 5744 milliards de FCFA de PIB en 2024, le Gabon, en pleine transition et réforme de ses institutions, pourrait et devrait néanmoins s’enrichir un peu plus à moyen long terme, au regard de la vague de projets annoncés dont certains sont d’ailleurs déjà en cours. Avec les nationalisations annoncées, dont la plus récente toucherait les Télécommunications, nul doute que le pays devrait enfin amorcer sa diversification.
A noter toutefois que plusieurs défis pourraient impacter négativement la croissance économique du pays. Parmi eux, l’inflation qui persiste malgré les nombreuses mesures prises par le gouvernement, l’endettement dont l’encours devrait se renforcer avec les nouveaux tirages sur financements attendus notamment sur le marché régional et le principal, la gouvernance, qui pourrait constituer le principal point bloquant à toutes les réformes capables de favoriser l’inclusion financière et une augmentation soutenue et perceptible de la richesse nationale.
