Lambaréné : les enseignants de « SOS Éducation » déclenchent la grève après un dialogue jugé infructueux
Réunis le jeudi 18 décembre 2025 devant la direction de l’Académie provinciale du Moyen-Ogooué, les enseignants membres du mouvement « SOS Éducation » ont décidé d’entrer en grève. En cause : l’absence de réponses jugées satisfaisantes à leur préavis déposé le 8 décembre. Une mobilisation qui pourrait perturber la reprise des cours prévue début janvier, à Lambaréné comme dans plusieurs localités de la province.
La tension monte dans le secteur éducatif du Moyen-Ogooué. Selon L’Union du vendredi 19 décembre 2025, les enseignants regroupés au sein du mouvement « SOS Éducation » ont officiellement opté pour la grève à Lambaréné, à l’issue d’une assemblée générale tenue le jeudi 18 décembre devant les services de la direction de l’Académie provinciale.
Cette décision, prise à l’unanimité, intervient après l’expiration du préavis de grève déposé le 8 décembre et arrivé à échéance le mardi 16 décembre 2025, sans qu’aucune avancée notable n’ait été enregistrée, selon les grévistes. Pour ces derniers, le dialogue engagé avec les autorités éducatives locales n’a pas permis d’apporter des réponses concrètes à leurs revendications.
Une mobilisation élargie dans la province
La rencontre a réuni de nombreux enseignants issus de plusieurs établissements de la commune de Lambaréné, témoignant d’un malaise profond et persistant au sein du système éducatif local. Toujours d’après L’Union, le mouvement ne se limite pas à la capitale provinciale : la grève concerne également la ville de Ndjolé ainsi que le district de Makouké, confirmant une mobilisation à l’échelle du Moyen-Ogooué.
Par cette action, les enseignants entendent réaffirmer leur détermination à voir leurs doléances prises en compte par les autorités compétentes. Ils dénoncent notamment une accumulation de difficultés structurelles qui, selon eux, entravent durablement la qualité de l’enseignement et les conditions de travail dans les établissements publics de la province.
Une menace sur la reprise des cours
Si aucune solution rapide n’est trouvée, ce mouvement social pourrait avoir un impact direct sur la reprise des cours prévue pour le lundi 5 janvier prochain. Une perspective qui inquiète aussi bien les parents d’élèves que les autorités éducatives, dans un contexte national où les grèves à répétition dans l’éducation fragilisent déjà le calendrier scolaire.
Pour les enseignants de « SOS Éducation », la grève apparaît désormais comme l’ultime moyen de pression face à ce qu’ils considèrent comme une indifférence prolongée de l’administration. Une situation qui illustre, une fois de plus, les fragilités structurelles du secteur éducatif gabonais, particulièrement en provinces.
Alors que l’année scolaire se poursuit dans un climat déjà tendu, les regards se tournent désormais vers les autorités compétentes, appelées à renouer un dialogue crédible afin d’éviter une paralysie durable des établissements du Moyen-Ogooué.









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