Lambaréné : le Cermel met au point un traitement à dose unique contre le paludisme
Les chercheurs gabonais du Centre de recherche médical de Lambaréné (Cermel), dans la province du Moyen-Ogooué, viennent de mettre au point un traitement à dose unique pour lutter contre le paludisme. Sous la direction du Dr. Ghyslain Mombo-Ngoma, cette découverte marque une avancée dans l’industrie pharmaceutique et pourrait contribuer à faire baisser les cas enregistrés dans le pays.
Constitué de l’artémisinine et de trois autres médicaments disponibles sur le marché, ce traitement permet d’éradiquer le parasite responsable de la maladie au bout de 28 jours. Une précision qui résulte d’une période de test sur 1000 patients de tous les âges entre avril 2024 et le mois d’octobre 2025. Selon notre confrère de Africanews, 93% des cas ayant été traités avec une dose unique ne présentaient plus de parasite au bout de 28 jours, contre 90% ayant été soumis au traitement standard de 3 jours.
Une solution d’urgence face à la résurgence de la pathologie
Devant la montée des cas et le taux de morbidité croissant dû au paludisme, les chercheurs du Cermel ont entrepris de proposer un produit qui serait plus efficace que ceux déjà servis. « Nous nous sommes donc demandé pourquoi ne pas tirer le meilleur parti des médicaments antipaludiques existants»a expliqué Dr. Ghyslain Mombo-Ngoma, chef des opérations cliniques au Cermel à Africanews. Une détermination qui n’est pas vaine au vu des premiers résultats.
Malgré celà, il est important de prendre des mesures nécessaires pour prévenir la maladie qui fait des centaines de milliers de morts dans le monde. «Le paludisme est un problème majeur de santé publique dans notre pays. C’est-à-dire, selon les données de 2024, plus de 154.000 cas, avec une incidence de 62 pour 1000 habitants dans la population générale.», a indiqué Hugues Ronel Essanga Ngomo, du programme de lutte contre le paludisme.
Si ce traitement à dose unique s’illustre comme une avancée notable dans le secteur médical, il n’en demeure pas moins que les populations devraient restées mobilisées dans les méthodes de préventions. Il s’agit de dormir sous une moustiquaire imprégnée, de veiller à ce que son environnement soit salubre et de prendre un traitement à titre préventif pour réduire les risques de faire la maladie.








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