Lambaréné : la Fondation Onouviet inaugure un complexe scolaire tourné vers l’excellence

Ce samedi 8 juin 2025, la ville de Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen Ogooué a été le théâtre d’un événement aussi symbolique que structurant pour la localité. La Fondation Mariétou et Richard Onouviet a procédé à l’inauguration de l’école primaire Jean Rémy Relongoueth, premier jalon d’un vaste complexe scolaire comprenant une école primaire, un collège et un lycée. Une initiative privée d’utilité publique qui réaffirme l’engagement de ses fondateurs en faveur d’une éducation enracinée, exigeante et inclusive.

Dans une ambiance à la fois solennelle et chaleureuse, autorités administratives, acteurs du monde éducatif, parents d’élèves et riverains ont assisté à la cérémonie inaugurale de l’école Jean Rémy Relongoueth. Du nom d’un enseignant emblématique de la région, cette école cristallise l’ambition d’une éducation ancrée dans les valeurs culturelles gabonaises tout en étant résolument ouverte sur le monde.

Une réponse concrète à l’urgence éducative

Située sur les parcelles 115 à 119B du plan cadastral de Lambaréné, cette infrastructure, conçue par le cabinet 2EL Architectes, comprend un bâtiment administratif, des salles de classe, une bibliothèque multimédia, un foyer et des logements pour les enseignants. « Ce projet est avant tout une œuvre de foi, foi en nos enfants, foi en la communauté de Lambaréné, foi en l’éducation comme levier du développement », a déclaré Mariétou Onouviet, cofondatrice de la structure.

La particularité du projet tient aussi dans sa philosophie d’exécution. L’ensemble des travaux a été réalisé par des petites entreprises locales, offrant ainsi une opportunité d’emploi et de formation aux jeunes du département. Un choix assumé que le cabinet d’architectes a salué comme un « acte de confiance en l’expertise locale ».

Un projet pédagogique enraciné et visionnaire

Plus qu’un établissement scolaire, cette école porte une vision de l’éducation fondée sur la transmission culturelle, la discipline bienveillante et l’épanouissement de l’enfant. « Nous voulons former des enfants conscients de leur identité, capables d’évoluer dans le respect de leur culture et ouverts aux défis du monde contemporain », a expliqué Mariétou Onouviet dans un discours vibrant.

Dans cette optique, les enfants sont initiés dès la maternelle à la signification des symboles républicains, à l’apprentissage des langues maternelles et à la familiarisation avec l’anglais. « L’éducation n’est pas un spectacle, c’est un projet de vie », a-t-elle martelé, appelant à une synergie entre l’école et la famille pour réussir ce pari de l’excellence.

Un hommage et une transmission de mémoire

En baptisant l’établissement du nom de Jean Rémy Relongoueth, la Fondation a tenu à honorer « un enseignant émérite, un modèle de rigueur et de passion pour la transmission du savoir ». Richard Onouviet, dans un ton plus intimiste, a salué l’importance du legs intergénérationnel : « Cet acte est aussi une reconnaissance envers nos aînés, ceux qui ont façonné notre conscience citoyenne ».

La Fondation prévoit d’élargir ce projet dès la rentrée 2026 avec la construction d’un collège, puis d’un lycée, complétés par un gymnase et une médiathèque. En conclusion de son propos, Mariétou Onouviet a tenu à remercier « toutes les âmes de bonne volonté qui ont cru en ce rêve devenu réalité ».

L’école Jean Rémy Relongoueth ouvre désormais ses portes à la jeunesse de Lambaréné, avec l’ambition d’en faire « des adultes dignes, responsables et respectables ». Un pari éducatif que peu d’initiatives privées au Gabon osent encore porter avec autant de conviction.