La Santé pharmaceutique : Dr. Wenceslas Yaba au four et au moulin pour le solde des arriérés de salaires des agents
Confrontée à des tensions de trésorerie depuis plusieurs mois, la Santé pharmaceutique est passée de peu au bord d’une implosion sociale sans précédent et aux conséquences fâcheuse pour son activité. Totalisant trois mois d’impayés de salaire, les agents de cette usine de fabrication de médicaments installée au sein de la Zone d’investissement spécial de Nkok depuis 2019, passent à la caisse depuis le vendredi 22 mars dernier. Un dénouement rendu possible après l’intervention du Conseiller spécial, Chef de département Santé et Affaires sociales Dr. Wenceslas Yaba, aux dires de certaines sources proches de cette structure publique.
En effet, c’est le 11 mars 2024 que le collège des délégués du personnel de la La Santé pharmaceutique avait déposé un préavis de grève sur la table de la direction générale. Motif de cette montée de tension : l’incapacité pour l’entreprise de répondre aux revendications des agents avec comme principale pomme de discorde le non-paiement de 3 mois d’arriérés de salaire et de certaines obligations sociales.
L’intervention du Conseiller spécial du président de la Transition
Face au risque de perturbation de l’activité et suivant l’engagement du gouvernement d’accompagner l’entreprise afin de booster une industrie pharmaceutique locale plus compétitive, le Conseiller spécial, Chef de département Santé et Affaires sociales, sur instruction des plus hautes autorités s’était donc saisi du dossier et avait sollicité le 19 mars dernier le règlement de ces impayés de salaires qui selon certaines sources s’élevaient à plus de 60 millions de FCFA.
Ainsi, contrairement aux informations relayées par certains médias locaux, évoquant un supposé détournement de fonds, une source au sein de La Santé pharmaceutique confirme que « les ordres de paiement émis par le Trésor ont été libellés au nom de la soixantaine d’agents que compte cette structure sont en cours de distribution aux bénéficiaires depuis le 22 mars ». Il faut souligner également que le paiement de cette dépense par le Trésor s’inscrit pleinement dans le cadre de la subvention octroyée par l’État, et qui devrait permettre, à terme, de relancer les activités de cette usine.