La banalisation de l’acte sexuel par les jeunes
Censé être la concrétisation d’un processus à la fois psychologique et endurant dans la mesure où les partenaires ou futurs partenaires se font la cour avant de s’apprécier, l’acte sexuel est aujourd’hui banalisé notamment par la jeunesse. Loin du décorum d’antan qui faisait tout le charme de notre société, cet acte fait partie intégrante du quotidien d’une jeunesse dont une partie navigue entre petite et grande délinquance, tandis que l’autre végète entre chômage et oisiveté.
Où va la jeunesse? Que fait la jeunesse? A quoi pense la jeunesse? Telles sont les questions que se posent bon nombre de Gabonais issus de cette génération qui savaient transmettre et faire l’amour, qui savaient faire la cour et, surtout qui respectaient l’acte sexuel. Banalisé par cette nouvelle génération qui ne voit en la femme, qu’un « trophée », un « concasse » , un cotelet ou une tchéguèzè pour reprendre leurs propres termes, l’acte sexuel a perdu de sa valeur.
En effet, méprisé pour ce plaisir qui ne dure que quelques secondes et qui entraîne très souvent des conséquences graves comme en témoigne le nombre de femmes enceintes séropositives estimé à plus de 3000 dans le pays, l’acte sexuel a perdu de sa sacralité. A tel point qu’aujourd’hui certaines jeunes filles vendent leurs corps pour un IPhone ou une perruque parce qu’il faut être « tendance », c’est le phénomène des placements.
Pour ce qui est des jeunes garçons en revanche, la banalisation de cet acte sexuel peut être due à « la pression constante qu’ils reçoivent et qui vient de partout : les émissions de télévision, les clips vidéo, la mode vestimentaire et internet », comme la soulignée une psychologue contactée par nos soins. Celle-ci n’a d’ailleurs pas manqué de s’indigner contre la banalisation des programmes télévisés et le manque de contrôle de certains parents en ce qui concerne l’accès à ces programmes .
Ancrée dans les mœurs, au point que le législateur a dû se résoudre à rallonger l’âge de la majorité sexuelle le faisant passer de 15 à 18 ans, cet acte sexuel banalisé est aujourd’hui à l’origine de nombreux maux qui minent notre société. Quand on sait que la jeunesse est censée être « sacrée », cette situation devrait interpeller un peu plus les autorités mais également les parents, les éducateurs et tous ceux qui constituent des parties prenantes, car il y a urgence!