Koulamoutou – Pana : 10 mois sans lumière, radio ni télévision, Bruno Ngoussi interpelle le gouvernement

Dans une déclaration rendue publique le 25 juillet 2025 à Libreville, le Révérend Georges Bruno Ngoussi, 4ᵉ Vice-Président du Sénat de la Transition, a exprimé son « indignation » face à la coupure d’électricité persistante depuis près de dix mois sur le tronçon Koulamoutou-Pana, dans le département de la Lombo-Bouenguidi. Profitant de l’intersession parlementaire, l’élu a dénoncé l’inertie des services compétents, malgré les multiples correspondances adressées aux autorités concernées.

Selon lui, cette situation plonge les populations dans une précarité grandissante, aggravée par l’isolement et l’impossibilité d’accéder aux services de base comme la communication, l’information ou même la recharge de téléphones. Il s’agit, insiste-t-il, d’une atteinte à la dignité citoyenne et d’un frein manifeste aux efforts de développement local prônés par le Chef de l’État.

Un appel à l’action avant la saison des pluies

Alors que la route reste encore praticable, Bruno Ngoussi exhorte les ministères de l’Énergie, des Travaux Publics et des Eaux et Forêts à agir sans délai. Il demande la réquisition des services déconcentrés, notamment la Subdivision des Travaux Publics de Koulamoutou et la société forestière de Lemengué, pour dégager les arbres qui entravent l’accès aux pylônes endommagés. Selon lui, cette opération est une condition préalable indispensable à la réhabilitation du réseau électrique dans la zone.

Le sénateur de la Transition rappelle que l’électricité est un droit fondamental, et non un privilège. Il dénonce une forme d’abandon des populations rurales, contraintes de parcourir de longues distances pour de simples besoins énergétiques, et appelle à des actions urgentes pour rétablir l’égalité d’accès aux services publics. Face au silence des autorités, Bruno Ngoussi menace de recourir aux plus hautes instances de la République et d’alerter l’opinion publique, afin que « nul ne dise qu’il ne savait ». Il se dit prêt à user de toutes les voies institutionnelles et médiatiques légitimes pour faire entendre la voix des citoyens oubliés de la Lombo-Bouenguidi.