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Koulamoutou: les femmes du quartier Mayika vent debout contre les attaques d’éléphants

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Un collectif de femmes du quartier Mayika dans le 1er arrondissement de Koulamoutou dans la province de l’Ogooué-Lolo, a récemment manifesté pour interpeller le gouvernement sur le calvaire qu’endurent ces citoyennes depuis le début du conflit Homme-faune. Ces dernières fustigent le silence des autorités concernant l’incursion des éléphants proches de leurs habitations, causant ainsi la destruction de leurs plantations sans qu’aucune mesure ne soit prise pour les dédommager. 

Nouvel épisode dans le conflit Homme-faune qui continue de prendre d’énormes proportions. En effet, après les villes de Mékambo, Mouila et Fougamou et Makokou, les populations de Koulamoutou sont montées au créneau. Ainsi, les femmes agricultrices du quartier Mayika ont organisé récemment un mouvement d’humeur pacifique en direction des autorités municipales et celles de la direction générale des Eaux et forêts dans le but de fustiger le laxisme dont font preuve les autorités gouvernementales.

Pour les femmes du quartier Mayika, ce mouvement d’humeur a pour but de faire réagir les autorités. « Les agricultrices n’ont pas d’autres choix face à cette espèce protégée que de s’en remettre aux autorités. Il faut que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités dans le cadre de l’indemnisation des victimes » a martelé Perine Malongo, la porte-parole du collectif à nos confrères du quotidien L’Union.

On se souviendra que les mêmes causes ont poussé la population de Mékambo dans les rues en mai dernier avec pour conséquence la mort d’un écogarde. Malgré les nombreuses promesses faites à l’issue des concertations, les problèmes demeurent et aucune solution pérenne n’a pour l’heure été proposée. De nouvelles attaques d’éléphants sont régulièrement enregistrées un peu partout dans ces localités.

Ainsi, gageons que cette énième interpellation résonne comme un appel à changer les choses auprès des autorités de Koulamoutou. Le gouvernement gagnerait à mettre autant d’efforts dans la protection des animaux que dans le dédommagement des nombreuses victimes recensées depuis le début du conflit Homme-faune. Pour l’heure, les populations premières victimes n’ont que leurs yeux pour pleurer.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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