Koulamoutou: les corrections du BEPC suspendues, faute de prise en charge
C’est la stupeur au Lycée d’État Jean Stanislas Migolet de Koulamoutou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Lolo où les enseignants désignés pour la correction des épreuves du Brevet d’études de premier cycle (BEPC) session 2021 ont décidé de jeter l’éponge. En effet, dénonçant une non-prise en charge par l’État et l’absence de conditions favorables à la tenue de cette phase charnière à cet examen de fin d’année, les correcteurs ont cessé de travailler.
Alors que nous pensions l’année académique épargnée des éternels fantômes du monde de l’éducation notamment grèves à outrance et dysfonctionnements techniques lors des examens de fin d’année, il n’en est finalement rien. D’ailleurs, la situation semble être plus grave à l’intérieur du pays où le ministère de l’Education nationale serait aux abonnés absents. Aucun accompagnement en matériels didactiques, aucune prise en charge des enseignants commis à la correction, ce serait la débandade.
Joint au téléphone par Gabon Media Time (GMT), un enseignant à la correction au Lycée d’état Jean Stanislas Migolet de Koulamoutou a décrit l’apathie profonde dont fait montre le ministère de tutelle dans l’organisation de cet examen. « Ici les gens ont fait le CEP sans stylo, sans craie, sans enveloppe. Les prises en charge ne sont toujours pas arrivées. Aucun secrétariat n’a reçu quelque chose », a-t-il déploré. Une situation inquiétante qui pourrait repousser la date de proclamation annoncée.
Notons que depuis le mercredi 7 juillet 2021 « tous les correcteurs du BEPC ont décidé de suspendre la correction au centre de correction de Koulamoutou », a-t-il indiqué. Un énième échec pour le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda qui doit déjà faire face à la grève des universitaires qui ont barricadé les entrées des Universités et grandes écoles publiques. Preuve que l’école publique connaît assurément ses heures les plus sombres. Vivement une sortie de crise dans les plus brefs délais afin que les apprenants ne puissent plus payer le lourd tribut du bras de fer entre les enseignants et le ministère.