Kenya : le rein, un organe très prisé au marché noir
Le Kenya, pays d’Afrique de l’Est, s’impose aujourd’hui comme une destination privilégiée pour des patients fortunés en quête d’une greffe de rein rapide. C’est ce que révèle une enquête publiée en juin 2025 par la chaîne française France 24. Selon le média, un réseau structuré, actif depuis plus d’une décennie, recrute principalement de jeunes hommes en bonne santé issus de milieux très pauvres. Une situation alarmante qui met en lumière l’existence d’un trafic international d’organes bien organisé.
D’après Vidal, les reins font partie de l’appareil urinaire. Situés derrière l’abdomen, de part et d’autre de la colonne vertébrale, ces organes en forme de haricot mesurent environ 12 centimètres et pèsent près de 160 grammes chacun. Leur rôle est vital : ils filtrent le sang, éliminent les déchets, régulent la pression artérielle et participent à la production de certaines hormones et vitamines essentielles. Leur importance pour le fonctionnement du corps humain explique en partie leur grande valeur sur le marché noir.
Le rein, un organe devenu précieux au Kenya
Selon l’enquête de France 24, le Kenya est désormais présenté comme une véritable plaque tournante du trafic de reins. Cette réalité attire des receveurs venus d’Europe, notamment d’Allemagne, de France, mais aussi d’Israël ou de Russie. Certains n’hésitent pas à payer jusqu’à 200 000 euros pour une transplantation. À l’autre bout de la chaîne, les donneurs, souvent plongés dans l’extrême pauvreté, perçoivent des sommes dérisoires. Un jeune Kenyan de 22 ans témoigne avoir vendu son rein pour seulement 4 000 dollars, espérant ainsi sortir de la misère.
Peu de temps après l’opération, sa santé s’est gravement détériorée. Un scénario malheureusement fréquent. Les donneurs sont rarement informés des risques médicaux, du suivi post-opératoire quasi inexistant et des conséquences à long terme. Pire encore, une investigation diffusée en avril 2025 par le média allemand Deutsche Welle révèle que certains anciens donneurs sont recrutés pour convaincre d’autres jeunes de vendre leur rein, en échange d’une commission de 400 dollars par personne.
Cette affaire relance une réflexion plus profonde sur certains faits souvent qualifiés de crimes rituels en Afrique. Et si, derrière ces actes atroces, se cachait parfois un trafic d’organes destiné à alimenter un marché extrêmement lucratif ? Au regard de la valeur marchande d’un rein, l’hypothèse mérite d’être posée. Dans un contexte de pauvreté extrême et d’impunité, certains individus pourraient être prêts à livrer, voire sacrifier d’autres vies humaines pour alimenter ce commerce clandestin. Une piste inquiétante qui appelle à des enquêtes plus poussées et à une coopération internationale renforcée.








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