Kango : Nguema Owone dénonce une «catastrophe électorale» orchestrée par l’UDB et demande l’annulation du scrutin

À Kango chef-lieu du département du Komo Kango, la contestation enfle. Candidat au 1er siège du département du Komo-Kango, Fortune Nguema Owone a dénoncé, le 29 septembre, une « véritable catastrophe électorale » lors d’une conférence de presse donnée aux côtés d’Éric Boussougou et de Nang Obiang Paul. Selon lui, la circonscription est devenue « l’exemple majeur » d’un scrutin biaisé : « Kango est véritablement le concentré de toutes les irrégularités constatées à travers le pays. »
Au cœur des griefs, la transhumance électorale et l’augmentation brutale du corps électoral. « Le collège électoral du premier siège du département du Komo-Kango est passé du simple au double en moins d’une année, avec près de 1 000 électeurs ajoutés », accuse-t-il, évoquant des « mercenaires » convoyés par bus et même par « véhicules de l’administration plaque bleue, dont on a enlevé les plaques ».
Affichage partisan et « bureaux de famille »
Fortune Nguema Owone pointe également des atteintes au principe de neutralité aux abords et à l’intérieur des centres de vote. « À l’école Angom, pendant que les gens votaient, les affiches de mon adversaire de l’UDB, (Laurence Ndong, [NDLR]) étaient tranquillement affichées », dénonce-t-il. Dans les bureaux, il évoque des « configurations familiales » soupçonnées de collusion : « Comment comprendre que dans les bureaux de vote, vous avez toute une famille le père, la mère, le fils, la nièce, l’oncle scrutateurs ? »
Autre accusation explosive : la publication unilatérale de résultats. « La candidate de l’UDB, Laurence Ndong, contrairement au Code électoral, a publié elle-même des chiffres dont seule elle connaît les origines. Représente-t-elle la commission électorale ? », interroge-t-il, dénonçant la « confusion » entre ces chiffres et ceux lus ensuite par le ministre de l’Intérieur.
« On tue la démocratie » Appel à l’annulation
Pour le candidat, l’enjeu dépasse sa seule candidature : « Lorsqu’on amène un millier d’électeurs pour choisir à la place des véritables habitants de Kango, on tue la démocratie. » Dénonçant l’« achat de conscience », des « votes multiples » et des électeurs « non inscrits » admis au scrutin, il réclame « l’annulation pure et simple » des législatives et locales dans le Komo-Kango.
Se voulant responsable, il dit avoir privilégié la collecte de preuves (photos, tickets, plaques masquées) « pour nourrir le contentieux électoral » plutôt que « le désordre ». Et de conclure : « Le 30 août trace la ligne de démarcation entre les vieilles méthodes et les nouvelles. Kango n’a pas besoin de ça. »
GMT TV