Judo : une athlète mineure abusée sexuellement par son coach !
Une adolescente gabonaise de 16 ans, capitaine de l’équipe nationale de judo et médaillée dans plusieurs compétitions internationales, aurait été victime de viols répétés par son coach, un certain maître O.M.P. L’affaire, révélée par l’ONG Sos Prisonniers Gabon, le 1er décembre 2025, fait état d’une série d’abus prémédités et une procédure judiciaire qui semble piétiner depuis près d’un an.
Selon le récit accablant recueilli auprès de la famille par Sos Prisonniers Gabon, les agressions auraient débuté après une fugue de la jeune fille pour des raisons familiales. Inquiets, les parents auraient contacté le coach, considéré comme « un frère ». Celui-ci annonce avoir retrouvé l’adolescente et propose qu’elle passe la nuit chez lui. Et ce, au motif qu’il « se fait tard ». Les parents sans arrière pensée acceptent.
Un sensei au sens déviant pédocriminel ?
C’est cette nuit-là que le cauchemar de la jeune fille commence. Car malgré sa résistance, le grand judoka maître O.M.P l’aurait agressé sexuellement pour la première fois. Les abus se seraient dès lors poursuivis avec une terrifiante obstination. En août, alors qu’elle participe au Championnat d’Afrique au Cameroun, le prédateur se déplace à ses frais, n’ayant pas été mis dans la délégation officielle, pour tenter de nouveau d’abuser d’elle.
De retour à Libreville, il organise une fausse « réunion » à son domicile. La mère, sans méfiance, pousse sa fille à s’y rendre. Une fois sur place, la jeune fille se retrouve seule, la porte verrouillée. Le coach la viole à nouveau avant de la menacer : « Si tu parles, toi-même tu connais. », aurait-elle témoigné auprès de l’organisation de la société civile. Le calvaire se serait donc prolongé. À telle enseigne que le présumé agresseur se serait rendu au domicile familial de la victime sous prétexte de visite.
Sur place, il lui aurait arraché son téléphone avant de procéder à la suppression de tous les messages compromettants. Ce n’est que le 16 décembre 2024 que l’adolescente, brisée, confie tout à sa mère. La famille porte plainte immédiatement. L’examen médical révèle l’impensable : la jeune fille est enceinte de cinq mois des viols répétés. Le 23 décembre 2024, le coach est placé sous mandat de dépôt avant d’être libéré 3 jours plus tard, le 26 décembre, sans que la famille n’en soit informée.
Qui est la couverture occulte ?
Depuis plus d’un an l’enquête n’avancerait plus d’un iota. Pis, la victime qui ne sait plus à quel saint se vouer aurait affirmé avoir vu son agresseur rôder près de son lycée. Une situation qui consacre une psychose générale caractérisée à une sorte de paranoïa légitime. Et pour cause, le maître de Judo menaçant semble avoir les longs bras. Selon Sos Prisonniers Gabon, malgré le dessaisissement du premier juge d’instruction et la nomination d’un nouveau magistrat, le dossier resterait bloqué.
Aucun acte d’instruction significatif n’aurait été réalisé en presque un an. À cet effet, l’ONG Sos Prisonniers Gabon s’interroge ouvertement : le fait que l’accusé soit employé dans une grande banque joue-t-il un rôle dans cette lenteur suspecte ? L’association appelle solennellement le ministre de la Justice à intervenir pour « une instruction rapide et impartiale, la protection effective de la victime, l’application stricte de la loi ». Et ce, tout en rappelant que le viol sur mineur est un crime et qu’aucun statut social ne saurait constituer un bouclier. Nous y reviendrons !








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