Journée de la Femme africaine : les parlementaires échangent sur l’engagement politique des femmes

À l’occasion de la Journée internationale de la Femme africaine, l’organisation Challenge Démocratie au Féminin a tenu, le 31 juillet 2025, un atelier de lancement du Programme de mentorat pour la participation politique et la représentativité des femmes. La rencontre, organisée à l’Assemblée nationale, a réuni plusieurs parlementaires de la Transition, dont l’honorable Pépécy Ogouliguende, ainsi que des militantes et femmes engagées. L’objectif général de cet atelier était clair : renforcer les capacités des femmes pour une participation durable et influente dans les sphères politiques, économiques et sociales.

Les discussions ont porté sur plusieurs thématiques stratégiques, telles que l’inclusion du genre dans le processus électoral, le cadre juridique des droits des femmes, ou encore les techniques de médiation, d’observation et de plaidoyer. Dans un contexte de sortie de transition politique au Gabon, marqué par l’élection présidentielle d’avril 2025 et la tenue prochaine des législatives et locales, les participantes ont souligné l’importance de ne pas laisser les femmes à la marge de la prise de décision. La rencontre a aussi été l’occasion de rappeler que malgré les réformes juridiques et les engagements internationaux, les obstacles socioculturels et économiques freinent encore fortement la pleine participation féminine.

Vers un leadership transformationnel féminin

Les échanges ont permis d’aborder des modules pratiques tels que la prise de parole en public, stratégie électorale, capitalisation des bonnes pratiques, et restitution d’une formation sur la gestion des conflits électoraux. Plusieurs intervenantes ont partagé leurs expériences de terrain, soulignant les difficultés mais aussi les victoires liées à leur engagement politique. L’ensemble des participantes ont salué les réformes menées sous l’impulsion du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, ainsi que l’engagement de la Première Dame Zita Oligui Nguema, toutes deux perçues comme des figures motrices du changement en faveur de l’inclusion. Elles ont également mis en avant l’importance du mentorat intergénérationnel pour assurer une relève féminine compétente et engagée.

En conclusion, plusieurs recommandations concrètes ont été formulées : élaborer une boîte à outils pour les candidates, renforcer les compétences électorales (skills), professionnaliser la communication de campagne, construire des réseaux de solidarité féminine, et encourager l’engagement dans l’observation électorale. Cet atelier a donc jeté les bases d’un mouvement structuré pour une participation féminine active, stratégique et visible dans la vie politique nationale. L’élan amorcé devra être maintenu au-delà de la période électorale afin d’instaurer une culture durable de l’égalité femmes-hommes dans les instances décisionnelles.