JMD : l’électrophorèse, l’examen indispensable pour endiguer la drépanocytose

Le 19 juin 2025, comme chaque année à cette date, le monde a célébré la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, une maladie grave et invalidante qui affecte l’hémoglobine des globules rouges. Face à sa gravité, l’électrophorèse de l’hémoglobine demeure l’examen de référence pour dépister les porteurs du gène S et prévenir efficacement la transmission de la maladie. Pourtant, de nombreuses personnes n’en mesurent toujours pas l’importance.
La drépanocytose reste un véritable enjeu de santé publique. Malgré cela, une large partie de la population ignore encore l’existence ou la nécessité de l’examen d’électrophorèse. Cet examen est pourtant crucial, notamment pour les personnes qui envisagent de fonder une famille : il permet de vérifier la compatibilité génétique entre partenaires, condition indispensable pour éviter la naissance d’enfants atteints de formes sévères de la maladie. Trop souvent, des enfants naissent de parents qui n’ont pas vérifié leur statut génétique, avec des conséquences dramatiques.
Un appel au dépistage généralisé
Identifiée pour la première fois au début du XXe siècle, la drépanocytose, également appelée anémie falciforme, est une maladie héréditaire qui altère la forme et le fonctionnement des globules rouges, entraînant de fortes baisses du taux d’hémoglobine et nécessitant parfois des transfusions régulières. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 25 % des familles au Gabon sont concernées par la maladie. Un chiffre alarmant, qui révèle l’ampleur du problème, alors que beaucoup de citoyens ignorent encore l’importance du dépistage. Connaître son statut est pourtant une démarche responsable, à la portée de tous.
Plus inquiétant encore, certains couples, bien qu’informés de leur statut de porteurs, choisissent de procréer sans tenir compte des risques. Au nom de sentiments sincères mais mal éclairés, des enfants naissent porteurs du double gène S, appelés SS, condamnés à une vie de souffrances physiques, de traitements lourds et coûteux, et parfois de stigmatisation sociale.
Au regard des difficultés quotidiennes que rencontrent les personnes atteintes de drépanocytose, il est urgent que les autorités gabonaises renforcent leur engagement contre cette maladie. Il serait judicieux d’instaurer un dépistage systématique dès la naissance, et pourquoi pas d’intégrer l’examen d’électrophorèse dans le parcours scolaire obligatoire. Une telle mesure pourrait favoriser une prise de conscience collective face à cette menace silencieuse mais bien réelle.
GMT TV