Jean Boniface Assele: «Il n’y aura pas de match sur mes stades s’ils ne me payent pas»
Convié par le ministre des Sports à la cérémonie de signature de conventions entre les clubs de D1-D2 et la Ligue nationale de football professionnel (Linafp), le Général Jean Boniface Assélé a surpris son monde en déclinant l’offre. Pour le président de l’Union sportive O’Mbila Nziami (USM), il est hors de question que ses stades abritent des matchs de reprise du national foot tant que l’État n’aura pas réglé sa créance.
C’est devant un parterre de journalistes et l’ensemble des acteurs du football gabonais que le Général Jean Boniface Assélé s’est exprimé quant à la mise en application des accords découlant des assises du national foot D1 et D2 en vue de sa reprise dès le 14 mai prochain avec des modalités spécifiques. Cela passe par la signature des conventions entre le ministère de tutelle, la Ligue nationale de football professionnel et les présidents de clubs.
Déclinant la main tendue de Franck Nguema qui porterait atteinte à l’autorité des dirigeants vis-à-vis des joueurs en les rémunérant directement, le Général Jean Boniface Assélé a pointé du doigt le délaissement des détenteurs d’infrastructures qui jouent un rôle important dans la reprise du national foot. « Il y a une injustice manifeste. Car celui qui crée un stade et encadre les jeunes qui s’y forment, il doit être soutenu par l’État », a-t-il martelé.
Avant d’annoncer son intention de ne pas mettre ses infrastructures à la disposition de l’État sans règlement de sa créance. « J’ai fait des stades et je les entretiens. Ils ne joueront pas dessus s’ils ne m’ont pas encore payé. Je dois vivre et mon équipe doit vivre de nos moyens avec la subvention de l’État parce qu’on est une association d’utilité publique », a d’ores et déjà annoncé le Général Jean Boniface Assélé. Une mise en garde envers l’État qui gagnerait à contenter les promoteurs et éviter une levée de boucliers.