IST : le SNEC dénonce les mauvaises conditions d’apprentissage et de travail
Le mercredi 10 juillet 2024, le président du bureau du Syndicat national des enseignants chercheurs, section de l’Institut supérieur de technologie (SNEC-IST), Hugues Maganga a animé une conférence de presse à Bikélé, dans le 3ème arrondissement de la commune de Ntoum. Cette rencontre a été l’occasion pour le responsable syndical de dénoncer les mauvaises conditions d’apprentissage et de travail auxquelles sont confrontés les enseignants et les étudiants de cet établissement supérieur.
Après plus d’un mois de suspension des cours due à une chute de gravats qui avait blessé une étudiante en classe, les étudiants et le personnel de l’IST ont été déplacés à Bikélé cité des mines. Cependant, cette délocalisation s’est révélée désavantageuse, entraînant de nombreuses difficultés. Des conditions inappropriées qui, selon le SNEC IST, rendent l’enseignement et l’apprentissage extrêmement difficiles et mettent en péril la qualité de l’éducation offerte.
Étudiants et personnels de l’IST abandonnés dans des conditions déplorables
Si dès l’entame de son propos, Hugues Maganga a salué la nomination d’un nouveau directeur à la tête de l’établissement, en l’occurence le Pr. Jean Paul Mamboundou le responsable syndical n’a pas manqué de déplorer les conditions dans lesquelles ils doivent désormais travailler. « Nous regrettons que la délocalisation de l’IST à Bikélé dans un site inapproprié n’ait pas permis de résoudre les problèmes auxquels l’établissement était confronté à Oloumi », a-t-il déclaré.
Si la direction de l’établissement avait trouvé en la délocalisation de l’IST une solution à la vétusté de ses locaux situés dans le 5ème arrondissement, ce changement est loin d’être salutaire pour les enseignants-chercheurs. En effet, depuis leur arrivée sur le site de Bikélé ce personnel et ses étudiants sont confrontés à des conditions de travail exécrables. Le chapelet de difficultés comprend l’absence de lieu d’aisance, d’eau courante, de restaurant universitaire, de salle informatique, d’infirmerie et de bureaux. A ces maux s’ajoutent la faible puissance du réseau électrique et l’inexistence de solution de transport comme c’est le cas à Nkok.
Hugues Maganga a également saisi cette occasion pour interpeller les autorités sur la dégradation de la condition de l’enseignant ainsi que le non-paiement des vacations et des de rendements depuis 2 ans. Un lot de problèmes qui rend difficile l’exercice de leur métier. « Doit-on penser qu’il y a un plan de liquidation de l’IST ? », s’est interrogé le responsable syndical au terme de ce point de presse. Non sans manquer d’appeler à une action concertée.