L’armée israélienne est entrée dans une nouvelle phase de son offensive dans la bande de Gaza. Après plusieurs jours à masser des troupes, l’offensive sur Gaza-Ville, où sont concentrées plus d’un million de personnes, a officiellement débuté dans la nuit du 15 au 16 septembre 2025. La presse se fait le relai de témoignages de Palestiniens qui font état de bombardements intensifs, d’une ampleur inouïe durant cette nuit. Les autorités israéliennes ont fait un premier point en matinée, reconnaissant avoir bombardé la ville, et appelant les quelque 700 milles palestiniens restant de partir immédiatement.
C’est le ministre israélien de La Défense en personne qui annonce le début de l’offensive à Gaza-Ville. Une offensive qui vise à prendre le contrôle de la ville de Gaza-Ville, et que les autorités israéliennes ont dénommé « Chars de Gedeon II ». « Gaza brûle », a déclaré le membre du gouvernement israélien. Dans la mi-journée, EuroNews, citant des sources au sein de La Défense civile de Gaza, 41 Palestiniens avaient perdu la vie depuis minuit.
Le spectre d’un génocide à Gaza
Cette nouvelle étape de la guerre à Gaza intervient dans un double contexte. D’abord la visite lundi en Israël du Secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, qui est allé réaffirmé le « soutien indéfectible » de Washington son allié. Une visite qui conforte le jusqu’au-boutisme du Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui fait face à une pression des familles des otages israéliens détenus par le Hamas, mais aussi de la communauté internationale.
L’autre élément contextuel c’est la sortie ce mardi d’un rapport accablant d’une commission d’enquête de l’ONU, qui évoque pour la première fois de manière affirmative, la perpétuation en cours d’un génocide a Gaza. Selon les enquêteurs onusiens, quatre des cinq critères permettant de qualifier de génocide ce qui se passe à Gaza sont réunis. Il faut dire que pour la première fois depuis le début des massacres, l’Union européenne commence à hausser le ton, sous la pression des opinions publiques. L’organisation entend discuter mercredi des mesures de sanctions additionnelles, dont la remise en cause d’une partie de l’accord de coopération économique entre l’UE et Israël.
GMT TV