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Insécurité : un groupe d’autodéfense mis en place au PK7

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Le phénomène d’insécurité se développe à grande échelle dans plusieurs zones de la capitale gabonaise, et ce, malgré la présence d’agents des forces de l’ordre dans certaines artères. Alors que la seule présence des pandores devrait les dissuader, les malfaiteurs continuent d’opérer et d’imposer leur diktat en toute impunité au quartier PK 7 dans le 5ème arrondissement de la commune de Libreville. Pour preuve, la recrudescence de larcins qui a poussé les riverains à former des groupes d’autodéfense afin de mettre un terme à ces agissements.

L’insécurité grandissante au PK 7, comme dans les autres quartiers de Libreville, ressemble de plus en plus à une équation difficile à résoudre autant pour le ministre de l’Intérieur, celui de la Défense que les services de police et de gendarmerie. Si des opérations de contrôle sont souvent organisées par les Forces de police et de sécurité dans le but de lutter contre le grand banditisme, dans la réalité, les riverains continuent d’être victimes de larcins de tous genres de jour comme de nuit. La preuve avec la recrudescence des agressions dans le 5ème arrondissement de la capitale gabonaise.

Voulant mettre un terme à la situation, les jeunes dudit quartier ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ainsi, ces derniers ont monté un groupe d’autodéfense à travers l’agence B.S Sécurité Scorpion. Laquelle fait des rondes durant la nuit dans les zones dudit quartier afin de dissuader les malfaiteurs d’agir. Une initiative bénéfique qui a conduit à de nombreuses interpellations. « Depuis que nous avons commencé, le quartier est plus sécurisé. Nous avons interpellé des braqueurs, des violeurs… la population est satisfaite et ceux qui doutent peuvent venir constater d’eux-mêmes » a déclaré Stéreille Bibalou, responsable de ladite agence.

Si l’initiative est à saluer, elle soulève cependant de nombreuses interrogations. Quels sont les outils qu’ils vont utiliser ? Quelle est l’attitude à tenir vis-à-vis des forces de sécurité une fois que les membres de cette structure ont neutralisé un malfrat? Cette agence a-t-elle un cadre formel ? Autant de questions qui pourraient être résolues avec un accompagnement des plus hautes autorités gouvernementales.

Considérée comme un secteur de souveraineté, la sécurité est chaque année dotée de moyens colossaux, mais les résultats peinent à se répercuter sur le terrain. Si les malfrats écument paisiblement les artères du pays, les forces de sécurité semblent, elles, préoccupées par d’autres priorités, encouragées sans doute par leur hiérarchie qui n’en a cure de la dangerosité d’une telle situation. En attendant, l’impuissance des Forces de sécurité et de défense de Libreville à veiller sur les biens et les personnes résidant au PK 7 est constatée au quotidien par la recrudescence des victimes et l’impunité des malfrats qui sévissent.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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