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Immigration : le Gabon placé sous restrictions partielles par les États-Unis

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Le président des Etats-Unis, Donald J. Trump  durcit à nouveau l’accès au territoire américain pour plusieurs pays. Dans une note signée le 16 décembre 2025, ce dernier a annoncé un durcissement majeur de la politique migratoire des États-Unis, fondé sur des considérations de sécurité nationale, de lutte contre le terrorisme et de fiabilité des systèmes d’identification des États étrangers. Une décision, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026, et qui impactera directement le Gabon, désormais classé parmi les pays soumis à des restrictions partielles d’entrée sur le territoire américain.

Dans ce texte de plus de 30 pages, Donald Trump revendique la continuité d’une politique déjà engagée lors de son premier mandat, et validée à l’époque par la Cour suprême des États-Unis. Il s’appuie notamment sur l’Executive Order 14161 et la Proclamation 10949, réinstaurées et élargies après une nouvelle évaluation menée par le Département d’État, le Département de la Sécurité intérieure, le Département de la Justice et les services de renseignement américains.

L’objectif affiché est clair : empêcher l’entrée aux États-Unis de ressortissants étrangers provenant de pays jugés incapables de fournir des informations fiables permettant d’évaluer les risques sécuritaires, criminels ou terroristes.

Le Gabon concerné par une suspension partielle

Le Gabon figure explicitement dans la liste des pays soumis à une suspension partielle d’entrée, aux côtés de plusieurs autres États africains et caribéens. Selon la proclamation présidentielle, cette décision repose principalement sur les taux de dépassement de séjour (visa overstay) observés chez les ressortissants gabonais.

D’après les données citées par les autorités américaines : le taux de dépassement de séjour pour les visas B1/B2 (tourisme et affaires) des Gabonais s’élève à 13,72 % ; le taux de dépassement pour les visas étudiants et d’échange (F, M, J) atteint 17,77 %.

Ces chiffres sont jugés suffisamment élevés pour constituer un risque migratoire, dans un contexte où l’administration Trump affirme vouloir appliquer strictement les lois sur l’immigration.

Quelles conséquences concrètes pour les ressortissants gabonais ?

La proclamation ne ferme pas totalement l’accès aux États-Unis pour les Gabonais, mais elle restreint fortement certaines catégories de visas. Elle acte la suspension de l’entrée aux États-Unis pour les ressortissants gabonais : en tant qu’immigrants (résidence permanente) ; en tant que non-immigrants titulaires de visas B-1 (affaires), B-2 (tourisme), B-1/B-2, F (étudiants), M (formation professionnelle), J (échanges). Pour les autres catégories de visas non suspendues, les consulats américains sont instruits de réduire la durée de validité des visas, dans la limite de ce que permet la loi.

Autrement dit, étudier, voyager ou s’installer légalement aux États-Unis depuis le Gabon deviendra nettement plus complexe à partir de janvier 2026.

Des exceptions limitées mais existantes

Toutefois, le texte prévoit toutefois plusieurs exceptions, notamment pour les résidents permanents légaux des États-Unis ; les binationaux voyageant avec le passeport d’un pays non concerné par les restrictions ; certaines catégories diplomatiques et officielles ; les athlètes participant à de grands événements internationaux et les dérogations individuelles accordées au cas par cas, si le voyage est jugé d’« intérêt national » par les autorités américaines.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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