Ikobey : une femme tue son concubin d’un coup de tesson de bouteille
Une dispute conjugale a viré au drame dans la nuit du 10 au 11 novembre 2025 sur un site d’orpaillage d’Ikobey, dans la province de la Ngounié. Une jeune femme de 28 ans, Jessica Samira Nzengué, a mortellement blessé son compagnon, un orpailleur de 19 ans, à l’aide d’un tesson de bouteille, rapporte le quotidien L’Union dans son édition du 24 novembre 2025.
Un homicide d’une rare violence a secoué la localité d’Ikobey. Selon les informations relayées par L’Union, le couple, qui vivait sur un site d’orpaillage situé le long d’un affluent de la Ngounié, revenait d’une soirée arrosée lorsque la situation a dégénéré aux alentours de 3 heures du matin. Une dispute aurait éclaté, et les échanges houleux auraient conduit la jeune femme à se saisir d’un tesson de bouteille pour frapper son concubin.
Une blessure fatale en pleine nuit
D’après une source proche de l’enquête citée par L’Union, Jessica Samira Nzengué aurait porté un unique coup au niveau du thorax droit du jeune homme. La blessure, particulièrement profonde, a immédiatement plongé la victime dans un état critique.
Les orpailleurs présents ont aussitôt tenté d’organiser les secours. Avec l’appui logistique de la Société équatoriale des mines (SEM), la victime a d’abord été prise en charge dans l’infirmerie du site, avant qu’un transfert vers Lambaréné ne soit envisagé. Malheureusement, l’orpailleur n’a pas survécu au trajet et est décédé des suites de sa blessure.
La suspecte placée sous mandat de dépôt
Alerté, le détachement local de la gendarmerie a interpellé la jeune femme dès les premières heures de l’enquête. Présentée devant le procureur de la République puis devant un juge d’instruction, Jessica Samira Nzengué a été mise en examen pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
La mise en cause a été transférée à la prison centrale de Mouila le 17 novembre 2025, où elle attend désormais son procès sous mandat de dépôt.
Un drame sur fond de précarité et d’alcool
Si les premiers éléments pointent une dispute conjugale alimentée par l’alcool, plusieurs zones d’ombre subsistent sur le déroulé exact de cette nuit tragique. Les enquêteurs cherchent encore à déterminer si la mise en cause a agi en légitime défense ou dans un mouvement de colère incontrôlé.
Ce drame vient rappeler les tensions et les conditions de vie difficiles dans certaines zones aurifères du pays, où promiscuité, précarité et consommation excessive d’alcool constituent un cocktail explosif.








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