Ida Maïcha : « 5 ans après, je garde espoir de revoir mon Bébé Rinaldi »

D’habitude renfermée et mutique, Ida Maïcha Mete Abagha, une mère de l’enfant Rinaldi arraché à sa famille par trois hommes, a partagé sur Facebook un message poignant, cinq ans après l’enlèvement de son fils. Cette mère au cœur déchiré depuis un demi-décennie sous la léthargie apparente de la justice gabonaise continue de mobiliser les cœurs et les esprits afin de revoir « son fils » un jour.
Dans son message publié le mercredi 10 septembre dernier via Facebook, Ida Maïcha raconte l’effondrement de son monde après la disparition de son fils. « Les jours et les nuits se sont mélangés dans une longue attente, un mélange de peur, d’angoisse et d’espoir fragile », s’est-elle confiée. Chaque bruit, chaque appel aurait ravivé l’espoir d’une réunion, souvent suivi d’un silence déchirant. Pourtant, face à cette épreuve, cette jeune mère dit avoir découvert en elle une résilience inattendue.
Si jeune et pourtant déjà solide pour son Rinaldi
« J’ai appris à prier, à espérer malgré tout, et à me relever, encore et encore », a écrit. Un passage qui a assurément touché plus d’un parent dans la détresse sociale. Une étape qui a révélé une force puisée dans l’amour pour son enfant. Cinq ans après, alors que le procès lié à l’enlèvement se poursuit avec les condamnations des mis en cause, Ida Maïcha reste déterminée. Cette dernière croit en la justice et en la vérité, malgré les obstacles et les moments de doute.
Son combat, ponctué par des nuits sans sommeil et des larmes incessantes, est aussi soutenu par une communauté solidaire. Dans son message, elle exprime une profonde gratitude envers ceux qui l’ont accompagnée par leurs prières, leurs messages et leur présence. « Vous êtes ma lumière dans cette épreuve », a souligné. L’histoire d’Ida Maïcha Mete Abagha est celle d’une mère qui refuse d’abandonner. Elle incarne l’espoir et la persévérance face à l’adversité.
Alors que le Gabon tout entier suit de près les développements du procès, son témoignage rappelle l’importance de la solidarité et de la justice pour les familles touchées par de telles tragédies. « Mon histoire n’est pas terminée », affirme-t-elle. Portée par la conviction qu’elle reverra un jour son fils Rinaldi et retrouvera la paix, cette jeune étudiante n’a pas hésité à langer ce cri du cœur. Lequel résonne comme un appel à ne pas oublier et à soutenir ceux qui, comme elle, luttent pour leurs proches disparus.
GMT TV