Hygiène menstruelle : aide sociale, accès aux produits absorbants, ces dispositifs essentiels

L’hygiène menstruelle demeure un enjeu de santé publique encore trop souvent relégué au second plan. A l’occasion de la Journée mondiale dédiée à cette problématique, le Fond des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) rappelait que pour des milliers de jeunes filles et femmes en situation de précarité, disposer de protections périodiques relève d’un parcours du combattant. Face à cette situation, il est urgent que les Etats mettent en place des dispositifs d’aide sociale notamment en sensibilisant et distribuant des serviettes hygiéniques. 

L’Unicef a révélé que chaque mois, 1,8  milliard de personnes dans le monde ont leurs règles. Cependant, plusieurs femmes à travers les villes et zones rurales, se voient contraintes d’utiliser des moyens de fortune : morceaux de tissu, papier journal ou serviettes usagées. Ces pratiques,  en plus d’être inconfortables,  ne sont pas sans conséquence car elles peuvent engendrer des infections graves pouvant affecter leur bien-être et leur dignité.

Des actions à mener pour améliorer l’hygiène menstruelle 

Les tabous culturels, la pauvreté et l’absence de services de base tels que des toilettes et des articles d’hygiène sont autant de facteurs qui impactent l’hygiène menstruelle. Pour y remédier il apparaît comme solution de poser des actions fortes à l’instar de la distribution gratuite ou à prix réduit des produits absorbants dans les écoles, les centres de santé ou via des associations. L’Unicef indique que ces actions, bien qu’encore insuffisantes, constituent une avancée notable dans la lutte contre la précarité menstruelle.

Il est primordial également de promouvoir une éducation à la santé menstruelle. En effet, parler librement des menstruations, c’est contribuer à bâtir une société plus équitable, où les femmes peuvent vivre leur cycle en toute dignité. De plus, les voix féminines et leaders d’opinion devraient s’élever pour réclamer la reconnaissance des protections hygiéniques comme produits de première nécessité, notamment pour les personnes scolarisées et les femmes sans revenus.