Huis clos à l’Assemblée nationale : EPG dénonce une entorse à la publicité des débats
À quelques heures de la rentrée solennelle de la nouvelle Assemblée nationale, la décision de tenir la séance inaugurale à huis clos suscite de vives critiques. Ensemble Pour le Gabon (EPG) accuse le Bureau de l’institution de violer l’article 88 de la Constitution, qui impose la publicité des débats parlementaires.
La session inaugurale de l’Assemblée nationale, prévue ce 17 novembre 2025, devait marquer l’entrée en fonction du premier Parlement de la Cinquième République. Pourtant, une note du Secrétariat général annonçant la tenue des travaux à huis clos a créé la surprise. Pour Ensemble Pour le Gabon, ce choix « contrevient de manière flagrante » aux normes constitutionnelles et constitue une atteinte à la transparence démocratique.
Une mesure jugée contraire à l’article 88 de la Constitution
EPG rappelle que l’article 88 est explicite : « Les séances de l’Assemblée nationale sont publiques ». Selon le parti, décider d’un huis clos pour la première séance de la législature revient à priver les citoyens de leur droit fondamental d’accès aux débats de leurs représentants. Le mouvement estime que cette décision contribue à opacifier un moment institutionnel majeur, alors même que la Cinquième République ambitionne de replacer la confiance démocratique au cœur de la gouvernance.
Pour Ensemble Pour le Gabon, commencer la nouvelle législature par une entorse à la publicité des débats crée un précédent dangereux. Le parti souligne que la session inaugurale revêt un caractère symbolique fort : élection du Bureau, installation officielle des députés, affirmation du nouvel équilibre politique. La tenir derrière des portes closes, affirme EPG, revient à « soustraire aux citoyens une cérémonie qui leur appartient pleinement ».
EPG exige le respect strict des règles constitutionnelles
Dans son communiqué, EPG appelle à rendre publique la séance du 17 novembre, « conformément à la lettre et à l’esprit de la Constitution ». Le parti prévient : la Cinquième République ne doit pas devenir un régime « d’application à géométrie variable », où les textes fondamentaux seraient ajustés au profit de considérations internes.
Pour EPG, l’exemplarité institutionnelle ne peut souffrir d’aucune exception, surtout au premier jour du Parlement élu par le peuple.








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