Hôpital de Melen : des agents accusés de négligence après le décès d’un bébé de 2 ans
Alors qu’un vent nouveau semble souffler dans le pays afin d’apporter de l’espoir aux populations qui ont été muselées pendant plus de 60 ans, force est de constater que les mêmes dérives persistent. C’est ce que dénonce une compatriote, Jeanne Makimba au cours d’une interview exclusive accordée à Gabon Media Time dans laquelle, elle pointe la négligence du personnel de l’hôpital régional de Melen, qui aurait coûté la vie à sa fillette de 2 ans.
À quand la fin des bavures au sein des établissements hospitaliers ? En effet, l’accueil et la prise en charge en milieu hospitalier sont deux éléments fondamentaux du parcours médical d’un patient. Malheureusement à l’Hôpital régional de Melen, ces valeurs ne semblent pas figurer au rang des priorités. « J’ai perdu ma fille de 2 ans et 3 mois à l’hôpital de Melen qui est morte de suite de négligence médicale, structure dans laquelle je travaillais. Laquelle s’est effectuée à plusieurs niveaux déjà sur la prescription de la transfusion sanguine dont j’ai reçu les résultats à 19H50 mais le médecin me prescrit la poche de sang à 22H», a indiqué Jeanne Makimba.
Là commence le calvaire d’une mère qui pourtant est employée au sein de cet établissement sanitaire. Comment expliquer que des agents censés veiller sur la santé des patients, en viennent à manquer de promptitude dans l’exécution des soins, s’adressant avec condescendance à cette compatriote, qui ne demandait qu’à obtenir des soins de qualité pour sa fille souffrante. « c’est moi–même qui ai veillé sur la transfusion sanguine, un soin très délicat et vital qui engage les organes vitaux Car l’infirmière m’a répondu qu’elle n’était pas là pour les poches de sang. L’infirmier qui était censé faire des soins, a juste fait un tour éclair sans plus », a-t-elle poursuivi.
Le personnel soignant ou le personnel bourreau?
Le serment d’hippocrate même s’il n’a pas de valeur juridique, est considéré comme l’un des textes fondateurs de la déontologie médicale. Lequel serment indique que le personnel soignant « interviendra pour protéger les personnes qui sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité ». Toute chose qui manquerait visiblement à certains membres du personnel de l’hôpital psychiatrique de Melen.
« j’étais déjà frustrée par le comportement et les réponses de mes collègues, qu’on a fait la formation ensemble. Le pire c’est que j’ai constaté que les médecins ne lisent pas les dossiers médicaux, car demander à un patient hospitalisé ce qu’il a prouvé que le dossier médical n’a pas été consulté» a-t-elle souligné. Entre mépris, violence verbale des différents agents, négligence du personnel, mauvaise prise en charge à tous les niveaux malheureusement la fillette s’en est allée. Une vie s’est éteinte, une mère meurtrie, et des responsabilités à établir. Le ministre de la santé, le Pr. Adrien Mougougou devrait se pencher plus que jamais sur la problématique de la prise en charge en milieu hospitalier en général.