Henri Claude Mbina: «le Parti Démocratique Gabonais à l’épreuve de la complexité de l’esprit humain»
Depuis mon souhait d’intégrer les rangs du Parti Démocratique Gabonais, que n’ai-je pas entendu sur ce Parti qui a marqué d’une empreinte particulière la vie politique, économique et sociale de notre pays. « Parti Démoniaque » est celui qui revient le plus, mais pourquoi plusieurs de nos compatriotes ont cette perception de notre Parti ? En entrant en politique, j’ai décidé de la faire autrement en accompagnant des jeunes compatriotes à se prendre en charge eux–mêmes , ceci en les aidant à développer des activités capables de les autonomiser.
Au courant de mes causeries politiques dans différents quartiers de Libreville, parfois j’ai entendu des jeunes compatriotes me demander que gagneraient les Pédegistes à nous rendre autonomes, que les Pédégistes ont toujours souhaité garder les Gabonais dans la précarité, dans ces discussions, on m’a toujours brandi des arguments tels que les détournements impunis, parfois le mauvais casting des hommes et acteurs politiques autour du Chef de l’Etat.
J’ai toujours opposé à ces arguments la virginité du Parti dans ces actes qui peuvent souvent choquer l’imaginaire collectif des Gabonais. Mais au fond, le Parti n’est-il pas lui-même victime des errances de l’esprit humain ? Le PDG assiste impuissant aux disputes des faveurs que le pouvoir confère à ses membres (nomination aux Gouvernement, aux hautes fonctions de l’Administration…). Ainsi le Parti serait la première victime jusqu’à nos jours de l’esprit clanique qui habite certains de nos compatriotes.
Depuis ses débuts, le parti a toujours été conscient du danger qui pourrait le menacer : devenir un parti de cadres, gravitant autour du pouvoir, et plaqué sur une réalité socio-politique figée dans ses traditions, la bureaucratie et la reconstitution d’une caste de notables sont des dangers auxquels tout parti doit faire face ici et ailleurs.
Sur la forme, le Parti Démocratique Gabonais est une institution et les institutions sont ce que les gens en font. Il n’existe au sein du Parti aucune lettre de mission, de cadrage donnant ordre à un membre de détourner les fonds publics, donnant quitus à un Ministre de pratiquer le clientélisme ou la Gabegie comme aimait le dire feu Président Omar Bongo Ondimba. Certains compatriotes ont détruit cet idéal cher aux Fondateurs de notre Parti. A mon sens, nous n’avons aucune alternative, construisons les routes de notre pays, bâtissons des ponts pour relier des peuples, donnons du pain à nos familles, prenons soin d’eux, bâtissons ensemble cet édifice nouveau auquel nous rêvons tous. Telle est la mission que s’est assignée ce Parti à sa création.
La solution actuelle, mise en œuvre par le Secrétaire Général du Parti, imaginée par le Distingué Camarade Président de la République, est de Régénérer et Revitaliser (2R) le Parti. Il a besoin de se reconstituer, de se renouveler et retrouver ses qualités perdues, de renouveler son alliance avec ce peuple avec qui nous ne sommes rien. Comme l’a dit une fois le Président feu Omar Bongo Ondimba, « la Démocratie, au Gabon comme ailleurs c’est le peuple ! Ne lui tournons pas le dos. Ouvrons-lui les bras ».
Il importe donc qu’on donne à notre beau parti une nouvelle vitalité, une nouvelle impulsion pour les prochaines décennies. Tous les militants que nous sommes avons le devoir de remettre notre parti en marche, chacun à son niveau, de restaurer et de redonner la fierté aux Gabonais à travers l’attachement à la terre, à la Patrie et à la Nation. Nous devons rétablir l’Etat de Droit dans toute sa Puissance et sa Rigueur. Nous devons redonner vie aux Administrations. Chaque enfant du Gabon, chaque Pédegiste est un instrument pour la construction de cet idéal.
Par Henri Claude Mbina,
Citoyen gabonais