Haut-Ogooué: le piteux état de la route à l’origine des accidents en cascade
La suspension prolongée du trafic ferroviaire due à un glissement de terrain a contraint les populations à emprunter la voie terrestre. Une mésaventure en tous points car les accidents de la circulation s’enchaînent du fait du mauvais état de la route, notamment entre Okondja-Andjogo.
Si les accidents de circulation étaient déjà en hausse avec près de 300 cas par an selon les données officielles émanant de la Direction générale de la sécurité routière (DGSR), les provinces jouissant du transgabonais semblaient moins impactées. Les populations ayant comme principal moyen de locomotion, le train.
Face à la situation exceptionnelle à laquelle fait face la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag), la voie terrestre a repris ses droits. Car pour certains Altogovéens, « l’avion coûte vraiment cher. Qui va voyager et qui va rester ». Ainsi donc, il faut emprunter les quelques véhicules dédiés au transport en commun.
Seulement, les retours ne sont pas les meilleurs. Et pour cause, les quelques aventuriers qui ont voulu braver le piteux état de la route se sont retrouvés les roues en l’air à défaut d’avoir les véhicules véritablement endommagés. Entre la boue en cas de pluie et des creux à n’en point finir, les infrastructures routières dans le Haut-Ogooué sont à la traîne.
Des graves accidents à l’instar de celui qui a manqué d’ôter la vie au journaliste vedette Henrick Bokoko. Pourtant Alex Minto’o avait tiré la sonnette d’alarme sur le caractère insidieux de ce facteur dit minime. « Nous constatons que plus de 80% des accidents se déroulent à Libreville qui dispose pourtant d’un réseau routier de meilleure qualité par rapport à l’intérieur du pays ! », a-t-il conclu à ce propos. Que dire de l’hinterland !