Guinée : le Barreau du Gabon condamne l’enlèvement de Me Traoré !

Dans une missive datée du lundi 23 juin 2025, le Barreau du Gabon, par la voix de son bâtonnier, Maître Raymond Obame Sima, a fermement condamné l’enlèvement et les actes de torture subis par Maître Mohamed Traoré, ancien bâtonnier du Barreau de Guinée, dans la nuit du 20 au 21 juin 2025 à Conakry. Cet acte, qualifié de « violent et barbare » par les avocats du Gabon, constitue une atteinte grave à l’intégrité d’un avocat, à l’indépendance de la profession et à l’État de droit.
Maître Mohamed Traoré, figure respectée du Barreau guinéen, a été retrouvé après son enlèvement dans des circonstances troubles, suscitant un vif soulagement mais aussi une indignation persistante. « Cet acte odieux est une tentative de faire taire la justice elle-même », a martelé Maître Obame Sima. Soulignant que « lorsque l’avocat est pris pour cible, c’est l’ensemble du système judiciaire qui est attaqué ». Le bâtonnier gabonais a insisté sur le rôle fondamental des avocats dans la défense des libertés et de la démocratie, déclarant : « Sans justice, il n’y a ni paix, ni démocratie. Défendre un avocat, c’est défendre le droit à la défense. »
Haro sur les abus d’autorité envers les avocats en Afrique !
Le Barreau du Gabon exprime sa solidarité indéfectible envers Maître Traoré, sa famille et le Barreau de Guinée, tout en saluant la mobilisation des avocats de la tradition juridique commune. Maître Obame Sima a appelé les autorités guinéennes à faire toute la lumière sur cette affaire, à poursuivre les responsables et à garantir une protection effective des avocats dans l’exercice de leurs fonctions. « Nous exigeons vérité et justice. Aucune impunité ne saurait être tolérée face à de tels actes », a-t-il ajouté avec force.
Cette déclaration résonne comme un cri d’alarme face aux menaces croissantes pesant sur les avocats en Afrique et ailleurs. Le Barreau du Gabon se dit déterminé à rester vigilant et solidaire, prêt à défendre tout confrère injustement inquiété. « Défendre les droits humains, c’est d’abord défendre la défense », a conclu Maître Raymond Obame Sima. Réaffirmant l’engagement du Barreau gabonais pour la justice et l’État de droit. Cet incident met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les avocats dans des contextes où les libertés fondamentales sont fragilisées.
GMT TV