Guéguerre dans l’industrie, les artistes gabonais en ont-ils besoin ?
Alors que les observateurs de l’univers artistique regrettent le manque de professionnalisme de beaucoup de ces acteurs, il semble que le problème pourrait être la désunion. En effet, plus un mois ne passe sans qu’un clash prenne forme entre frères de son davantage engagés dans ces luttes fratricides qu’à l’éclosion de la musique gabonaise à l’international.
Que se passe-t-il dans l’industrie du disque au Gabon ? Plus personne ne semble être en harmonie ou tout simplement en bonne odeur de sainteté avec son confrère. De la génération ancienne à la nouvelle, les injures fusent de partout. Et ce, pour un « oui » ou un « non ». Plus de tolérance. Un véritable Far West musical où le clash s’est érigé au rang de voie la plus sûre pour susciter de l’engouement avant la sortie d’un projet commun.
Si à ce niveau, il s’agit que de l’entertainment , certains clashs sortent de ce « game » pour donner un spectacle des plus désolants à la face du monde. C’est notamment le cas actuellement avec Créol et Afrikan Legend qui se donnent à cœur joie à l’invective sur Facebook. Si le groupe à succès a félicité de manière ironique la Diva, cette dernière n’est pas allée de mains mortes et s’est ouvertement moquée de leur prestation.
Plus encore, ce qui aurait pu être une prise de tête passagère, s’est transformé en guéguerre intestine avec des propos en-deçà de la ceinture. De quoi rappeler celui avec 2MJ et Jojo. Que dire de Rodzeng contre MC Bright, Ndo’man contre Tris et bien sûr Cam contre Johnny B-Good. Des guéguerres qui ne profitent en réalité ni aux protagonistes encore moins à l’industrie musicale locale qui reste au stade embryonnaire. Les acteurs culturels gagneraient à mutualiser les efforts pour bâtir un tissu aux standards internationaux.
