Grand Marché de Libreville: Ntoutoume Emane et ses petits plaisirs financés par Webcor
La décision rendue le mardi 25 mai dernier par la Chambre internationale de la Cour d’appel de Paris déboutant les sociétés Webcor ITP et Grand marché de Libreville, a permis de lever le voile sur des « joyeusetés » offertes à l’ancien édile de l’hôtel de ville. En effet, dans ce verdict, la juridiction susmentionnée met à nu la couverture intégrale des frais de noces en Afrique du Sud de Jean François Ntoutoume Emane et sa compagne en guise de « cadeau de mariage».
Jean François Ntoutoume Emane aurait-il été corrompu par des sociétés étrangères, par ailleurs soumissionnaires à la construction du Grand marché de Libreville ? C’est en tout cas ce qu’a indiqué la Cour d’appel de Paris dans sa décision rendue le mardi 25 mai 2021 dans l’affaire Webcor ITP-Grand marché de Libreville contre l’État gabonais. Les magistrats de ladite Cour ont méticuleusement scruté le dossier en y dénichant des irrégularités dans les prétentions des plaignants.
C’est ainsi qu’on apprend qu’en plus d’avoir fourni des documents comportant des fausses signatures, GML et Webcor ITP ont soudoyé l’édile de Libreville avec des avantages spéciaux et particulièrement coûteux. En effet, l’intégralité des frais de noces, la suite et le séjour de Jean François Ntoutoume Emane ont été couverts par les entités privées. Et ce, dans le cadre d’un présumé « cadeau de mariage ». Sapristi !
Aussi, il ressort que l’ancien Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba devenu maire de Libreville sous Ali Bongo Ondimba, s’est également rendu coupable d’un conflit d’intérêt réel. Et pour cause, l’ancien maire central de la capitale politique du Gabon, a offert un marché public à une entreprise dont il est le premier responsable. Une entorse manifeste à la loi gabonaise qui prohibe ce type de pacte.
« Au sein de la société Webcor ITP, M. Jean François Ntoutoume Emane était actionnaire et administrateur désigné. Il va signer un bail emphytéotique de 60 ans, réalisant un conflit d’intérêt, en violation du statut général de la Fonction publique, du Code de déontologie de la Fonction publique et du statut général des fonctionnaires », précise la Cour d’Appel de Paris à ce propos.
Rappelons que cette décision est consécutive à l’appel interjeté par l’État gabonais en contestation de la sentence prononcée le 21 juin. 2018 par la Cour internationale d’arbitrage de la chambre de commerce internationale. Laquelle exigeait que le Gabon paye 690 milliards FCFA aux deux sociétés plaignantes dont celle dirigée par Jean François Ntoutoume Émane, par ailleurs maire de l’administration ayant exprimé le besoin.