Gendarmerie nationale : dénoncez les agents véreux au 1401 / 011732036 / 011762280 !
Face à la recrudescence des plaintes pour racket routier, la Gendarmerie nationale appelle les usagers à dénoncer les comportements déviants de certains agents de la circulation. Dans un avis publié dans L’Union du vendredi 19 décembre 2025, le commandement en chef rappelle les dispositifs anti-corruption en vigueur et renvoie également les populations à leurs responsabilités.
La lutte contre la corruption dans les services de police routière revient au cœur de l’actualité. Dans un avis officiel relayé par L’Union du vendredi 19 décembre 2025, le commandement en chef de la Gendarmerie nationale reconnaît l’existence de « multiples plaintes et signalements récurrents » portant sur des actes de racket impliquant des gendarmes en service de police de la circulation routière.
Sans détour, l’institution rappelle que la mission de la police routière est avant tout régalienne : sécuriser les personnes et les biens, faire respecter le Code de la route et prévenir les accidents. « Cette mission d’intérêt général ne saurait être détournée à des fins personnelles ou mercantiles », insiste la Gendarmerie.
Des numéros pour signaler les abus
Pour faire face aux dérives constatées, le commandement en chef invite les citoyens à utiliser les canaux officiels de dénonciation. Les numéros 1401, 011 73 20 36 et 011 76 22 80 sont mis à la disposition des usagers pour signaler tout abus ou comportement contraire à l’éthique. Ces lignes, précise l’avis, demeurent pleinement fonctionnelles.
Depuis 2020, plusieurs mesures de sensibilisation ont été engagées, notamment l’installation de pancartes dans les postes de contrôle interdisant toute remise d’argent aux agents sans quittance du Trésor public. Une manière, selon la hiérarchie, de couper court aux pratiques illégales et d’encourager une culture de légalité.
Une responsabilité partagée, selon la Gendarmerie
Mais l’avis suscite aussi débat. Car la Gendarmerie souligne que l’infraction de corruption « implique deux intervenants : un corrupteur et un corrompu ». Selon elle, « un usager en règle n’a aucune raison valable de remettre de l’argent à un agent ». Une position qui renvoie implicitement les populations à leur part de responsabilité dans la persistance du racket routier.
Face aux agissements de certains personnels, le commandement en chef assure toutefois qu’aucun manquement à l’éthique et à la déontologie ne sera toléré. À l’aune de la Vᵉ République, la Gendarmerie nationale réaffirme son attachement à la discipline, à la légalité, au professionnalisme et au respect des droits humains.
Reste désormais à savoir si ces appels à la dénonciation permettront de restaurer durablement la confiance entre forces de sécurité et usagers de la route.









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