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Gén. Oligui Nguema : « Je vous ai nommés (…) si nous avons des points de vue divergents, prenez votre route »

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« Un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule ». Cette phrase qu’aurait prononcée Jean-Pierre Chevènement à l’issue du conseil des ministres de février 1983 au lendemain duquel il aurait présenté sa démission à François Mitterrand, sied bien à l’état d’esprit qui aurait animé le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema le week-end écoulé à Tchibanga. En effet, au cours de son allocution, le chef de l’État a eu des mots pour le moins virulent en l’endroit des membres du gouvernement qui selon lui s’illustrerait par des actes de désolidarisation. 

Le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) serait-il excédé par les agissements de certains membres du gouvernement dirigé par Raymond Ndong Sima ? C’est le sentiment qui pourrait se dégager à la suite de sa sortie pour le moins tonitruante le samedi 13 juillet dernier à la place de l’Indépendance de Tchibanga au cours de laquelle il a tenu à rappeler à l’ordre ces derniers.

Les membres du gouvernement recadrés par le chef de l’État

Une prise de parole aux allures de mise en garde face à l’inaction dont ferait preuve certains membres du gouvernement, mais aussi à leur incapacité notoire à défendre l’action gouvernementale, donnant l’impression qu’il existerait d’un point d’achoppement avec la vision du président de la Transition. « Vous êtes mes ministres. Je vous ai nommés. Si nous avons des points de vue divergents, prenez votre route », a lancé le Général Brice Oligui Nguema sur un ton ferme.

Percevant, sans aucun doute, des actes de couardise et des ambitions dissimulés, semble-t-il, dans des agendas cachés, le chef de l’État n’a pas manqué de fustiger les tergiversations de certains membres du gouvernement qui ne serait pas à la hauteur. Il faut dire que certaines sorties médiatiques et autres prises de position ont laissé entrevoir chez certains une méconnaissance notoire des enjeux de la Transition voir des attentes de la population gabonaise.   

Concernant le Dialogue national inclusif (DNI) qui s’est tenu du 02 au 30 avril dernier, le président de la Transition a martelé qu’il était plus que primordial que ses recommandations soient concrétisées, invitant le gouvernement à les défendre avec la dernière énergie. « S’il faut défendre mon dialogue, vous défendez mon dialogue […] Quand on est une équipe, on ne marque pas de buts contre son propre camp. Je veux des hommes courageux et non des hésitants. Quand on est ensemble, on est ensemble jusqu’au bout », a-t-il lancé. Une sortie qui au final ne laisse plus de place au doute sur la volonté du président de la Transition de mettre de l’ordre dans ses rangs et qui laisse entrevoir des grands bouleversements dans les semaines à venir. 

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019.Rédacteur en chef

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Un commentaire

  1. SI VOUS N’AVEZ RIEN A DIRE IL VAUT MIEUX NE PAS ECRIRE. VOUS PARLEZ DES PROPOS DU PRESIDENT QUI REMONTE LES BRETELLES A SON GOUVERNEMENT SANS NOMMER LES CONCERNES. NE NOUS FATIGUEZ PAS. S’IL Y A DES MINISTRES QUI FONT LEUR TRAVAIL ( ET NOUS SAVONS Q’IL EN EXISTE) ET D’AUTRES QUI PASSENT LEUR TEMPS A PARLOTER, ON DOIT S’EN DEBARRASSER .

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