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Gabon : vers une augmentation des prix de l’alcool, du tabac et des produits de luxe en 2026

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Le Gabon s’apprête à modifier son régime fiscal avec l’introduction d’un nouveau barème des droits d’accises dans le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026. Ce projet vise à harmoniser les prélèvements et à optimiser la mobilisation des recettes publiques, un enjeu crucial pour la santé financière du pays.

Les droits d’accises en vigueur au Gabon sont des impôts indirects appliqués à certaines catégories de produits, notamment les boissons alcoolisées et le tabac. La législation actuelle a été critiquée pour ses disparités entre les produits locaux et importés. Le PLF 2026 propose ainsi de nouvelles modalités de taxation, établissant un système à la fois ad valorem, pourcentage sur la valeur, et à taxe fixe par unité, garantissant une taxation plus cohérente.

Détails du nouveau barème

Ainsi, concernant les boissons alcoolisées, le projet de loi de finances 2026 fixe les droits d’accises comme suit : bières locales  22 % soit plus de 40 FCFA/litre; bières importées à 25 % plus 200 FCFA/litre; vins locaux 22 % plus 100 FCFA/litre; vins importés à 32 % soit 1750 FCFA/litre; champagnes à 32 % soit 2250 FCFA/litre; autres boissons locales, plus de 12° à 25 % soit 500 FCFA/litre et les boissons sucrées et non alcoolisées à 10 % ou 5 %, sans taxe spécifique.

En ce qui concerne les produits du tabac, la nouvelle taxation est fixée à  ainsi qu’il suit : les cigarettes, cigares et tabacs à 32 % soit 300 FCFA/paquet. Par ailleurs, le projet de loi impose également des taxes sur d’autres produits  les jeux de hasard à 15 %, soit 100 000 FCFA/appareil exploité; les produits de parfumerie et cosmétiques à 25 %, sans taxe spécifique et le Caviar et foie gras à 40 % sans taxe spécifique.

Il faut souligner que cette révision des droits d’accises est perçue comme un moyen de réduire les disparités fiscales entre les biens locaux et importés, tout en maintenant une pression fiscale sur les biens de luxe et les produits à forte valeur ajoutée. La mise en place de ce nouveau barème s’inscrit dans une démarche de transparence budgétaire et de lutte contre l’évasion fiscale. En renforçant la fiscalité sur les produits problématiques, le gouvernement espère générer des revenus supplémentaires qui pourront être réinvestis dans le développement socio-économique du pays.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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