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Gabon: vers un nouveau bras de fer entre le gouvernement et les syndicalistes de l’Éducation nationale

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C’est par le biais d’une déclaration faite devant la presse, le samedi 5 mars 2022 que la coalition Sena-Conasysed a tenu à s’insurger contre la violation par le gouvernement du protocole d’accord signé par les deux parties le 21 janvier dernier. Occasion pour Fridolin Mve Messa, porte-parole de ladite coalition, de fustiger l’attitude du ministre de l’Education nationale Pr. Patrick Mouguiama-Daouda, qui serait à l’origine de la relance du mouvement de grève du secteur de l’éducation.

Se dirige-t-on vers un nouveau mouvement de grève dans le secteur de l’éducation nationale? C’est du moins le sentiment qui se dégage après les propos du porte-parole de la coalition Conasysed-Sena, Fridolin Mve Messa, le week-end écoulé. En effet, réuni devant la presse nationale et internationale, ce groupement syndical s’est dit étonné du non-respect des délais de certains points indiqués dans le protocole d’accord signé le 21 janvier dernier. Lequel avait permis un « Cessez-le-feu » et une reprise des cours pour le grand bonheur des apprenants et des parents d’élèves.

Seulement, près de deux mois après la signature dudit protocole d’accord, la coalition Conasysed-Sena a présenté à ses adhérents, les promesses non tenues par la tutelle. Notamment le recensement physique  des enseignants en attente de régularisation de leur situation administrative, la restitution des sommes amputées et dues des mois de décembre 2021 et janvier 2022. Des réclamations qui auraient dues être traitées en urgence mais qui demeurent pour l’heure au statu-quo quand bien même, faisant partie des motifs primordiaux ayant déclenché leur dernière levée de boucliers.

Si pour l’heure, aucun mouvement n’est à l’ordre du jour, la décision pourrait être annoncée lors de la prochaine rencontre des enseignants. « Nous réaffirmons ici et maintenant que l’assemblée générale d’évaluation aura lieu le samedi 26 mars 2022 à l’école publique Martine Oulabou » a déclaré Fridolin Mve Messa. Non sans inviter les collègues à la sérénité et à la vigilance devant un gouvernement qui « manifestement veut juste gagner du temps ».

Des propos qui pourraient complexifier la fin de l’année scolaire si le gouvernement ne remplit pas sa part du contrat. Seul bémol, les apprenants pourraient être les seuls à  payer le lourd tribut en cas d’un énième bras de fer dont l’issue pourra nécessiter l’arbitrage du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, puisque le dialogue semble avoir été rompu avec le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et son ministre de l’Education nationale, Pr. Patrick Mouguiama Daouda.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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