Gabon : vers un meilleur encadrement du lait artificiel

Le mardi 7 octobre 2025, s’est ouvert à Libreville un atelier stratégique consacré au renforcement du cadre juridique et réglementaire régissant la vente des substituts du lait maternel au Gabon. Une initiative du ministère de la Santé, à travers le Centre national de nutrition (CNN), en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), visant à soutenir la promotion de l’allaitement maternel, rapporte Gabonreview.
La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de plusieurs acteurs du secteur de la santé, ainsi que de la représentante adjointe du bureau de l’UNICEF au Gabon, Dina Rakotoharifetra. Le secrétaire général du ministère de la Santé, Charles Rotimbo, a procédé au lancement officiel de cet atelier de validation du projet de décret révisé encadrant la commercialisation des substituts du lait maternel. « L’intérêt de notre pays est de disposer de législations fortes. Cela permet de protéger l’environnement tout en limitant la pression commerciale exercée par les industries et les distributeurs d’aliments infantiles via les unités de marketing », a-t-il souligné.
Le lait maternel, base d’une bonne alimentation infantile
Pour les professionnels de la santé, les nourrissons ne doivent pas être soumis aux intérêts économiques des industries alimentaires. La révision engagée concerne ainsi le décret n°033/PR/MSP du 23 janvier 2004, en lien avec le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, adopté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en mai 1981. D’où l’importance de renforcer la protection de l’allaitement maternel et améliorer l’état nutritionnel des nourrissons et jeunes enfants au Gabon, comme l’a rappelé Dina Rakotoharifetra.
Soutenu financièrement et techniquement par l’OMS, l’atelier, qui se tient du 7 au 9 octobre 2025, aboutira à des recommandations pour la finalisation et la mise en œuvre du nouveau décret. Selon Charles Rotimbo, le champ d’application du futur texte, conformément aux recommandations conjointes de l’OMS et de l’UNICEF, ne se limite pas aux substituts du lait maternel. Il englobe également les denrées alimentaires destinées aux nourrissons de moins de six mois, les aliments de complément utilisés après six mois, ainsi que les accessoires tels que biberons et tétines, précise notre confrère Gabonreview.
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