Gabon : vers un meilleur encadrement des emplois et fonctions de souveraineté

Le Conseil des ministres du Gabon, réuni le 30 mai 2025 sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République et chef du gouvernement, a adopté plusieurs textes réglementaires destinés à assainir le fonctionnement de l’administration. Parmi ces textes figure la loi organique qui définit les emplois et fonctions de souveraineté ainsi que les conditions et modalités d’accès à ces postes stratégiques.
Cette initiative, prise conformément à l’article 55 de la Constitution, vise à encadrer les fonctions régaliennes de l’État. Elle constitue un socle essentiel pour le renforcement de l’État de droit, la souveraineté nationale et la transparence institutionnelle. La loi instaurera un cadre juridique rigoureux pour toutes les fonctions directement liées aux missions régaliennes, en établissant des critères de nomination stricts, ainsi que des obligations de moralité et de compétence pour les titulaires.
Selon le communiqué final du Conseil des ministres, ces nominations « seront désormais soumises à l’autorité exclusive du Chef de l’État, garantissant ainsi une plus grande cohérence dans la gestion des institutions publiques ».
Par ailleurs, le Conseil des ministres a également approuvé un projet de loi relative aux emplois et fonctions supérieurs civils. Cette réforme, également basée sur l’article 55 de la Constitution, témoigne de la volonté du président de moderniser l’administration publique et d’améliorer la transparence, la compétence et la responsabilité au sein des fonctions stratégiques de l’État.
La loi propose une typologie précise des fonctions concernées et définit les conditions d’accès, les modalités de nomination, d’évaluation et de cessation de fonctions, tout en imposant des obligations déontologiques claires. En agissant ainsi, le Gabon aspire à professionnaliser sa haute fonction publique dans un esprit de performance et de loyauté républicaine, contribuant ainsi à la refondation institutionnelle entamée dans le cadre de la Ve République. Ces réformes promettent de transformer le paysage administratif gabonais, en renforçant l’intégrité et l’efficacité des services publics, et en instaurant une nouvelle ère de gouvernance centrée sur la responsabilité des acteurs de l’État.
GMT TV