Gabon : vers l’ouverture d’une usine de production de poulet de chair

Le gouvernement gabonais a décidé d’imposer une interdiction d’importation des poulets de chair à partir de 2027, une mesure qui commence déjà à attirer l’attention des investisseurs étrangers. Cette nouvelle politique suscite également des inquiétudes quant à la compétitivité des producteurs locaux, qui semblent prendre du retard alors que ce marché émergeant se développe.

C’est dans ce contexte que la holding turque Hakan Kiran a récemment manifesté son intérêt pour le secteur avicole gabonais. Face à une initiative encore timide des entrepreneurs locaux, cette démarche pourrait marquer un tournant important pour l’industrie de la volaille au Gabon.

Des investisseurs turcs interressés par la production de poulet de chair

Le 9 octobre 2025, Hakan Kiran, Consul honoraire du Gabon en Turquie et homme d’affaires influent, a signé un mémorandum d’entente avec Odette Polo épse Pandzou, la Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural. Cet accord porte sur l’implantation d’une usine dédiée à la production de poulet de chair, ainsi que sur la fabrication des aliments nécessaires à leur élevage.

Cette initiative témoigne de la volonté du Gabon de développer son agriculture et de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations. En créant des infrastructures locales, le pays espère également créer des emplois et dynamiser l’économie locale.

Cependant, pour que ce projet soit couronné de succès, les producteurs gabonais devront non seulement s’adapter aux nouvelles réalités du marché, mais aussi renforcer leur compétitivité. La montée en puissance de cette usine pourrait offrir un coup de pouce significatif aux efforts de production locale, mais laisse aussi entrevoir une concurrence féroce entre nouveaux entrants et acteurs établis.

Le développement de l’industrie avicole au Gabon est désormais en marche, et l’ensemble des parties prenantes va devoir se mobiliser pour saisir les opportunités qui en découlent. Le paysage du marché pourrait bien changer dans les années à venir, promettant un avenir intéressant pour l’élevage de volaille au Gabon.