Gabon : vers la création d’un établissement de réinsertion scolaire pour les enfants exclus 

La récente réunion du comité de direction (Codir) présidé par la ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq a permis d’aborder l’épineuse question des violences en milieu scolaire dans le pays. Occasion d’esquisser quelques pistes de solution pour mettre un terme à ce phénomène à l’exemple de la la création d’un établissement de réinsertion scolaire pour les élèves exclus. 

C’est une infrastructure qui devrait apporter une réponse significative au problème des jeunes victimes ou auteurs des violences en milieu scolaire qui se retrouvent exclus des établissements sans autre solution d’avenir. Entourée des membres du Codir, Camélia Ntoutoume Leclercq saisit l’occasion pour rappeler les efforts consentis depuis 2019 afin de réduire ce phénomène. 

De nombreux efforts à fournir pour encadrer la jeunesse 

Si les cas sont encore nombreux, la ministre a souligné qu’ « il faut aussi dire qu’il y a beaucoup d’amplification sur les réseaux sociaux. ». Elle a d’ailleurs relevé le rôle déterminant de la police scolaire dans la réduction des incidents au sein des établissements. Au cours de cette rencontre, il était donc question de discuter d’autres solutions à mettre en place afin de résorber cette situation. 

Camélia Ntoutoume Leclercq a annoncé entre autres la poursuite de la mise en place des cellules d’éthique, le renforcement des formations de sensibilisation, ainsi que la signature prochaine d’une charte des élèves contre la violence, cosignée par les parents. Le membre du gouvernement a également évoqué la création d’un établissement de réinsertion scolaire pour les enfants exclus, en partenariat avec les ministères de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense.

En travaillant de concert, ces trois entités ministérielles montrent leur volonté de protéger une jeunesse qui semble profondément perdue. L’objectif est clair. «Il faut agir avec fermeté, mais aussi accompagner les enfants »,a précisé Camélia Ntoutoume Leclercq. Si pour l’heure la date de lancement n’est pas encore connue, cet établissement de réinsertion pourrait permettre à de nombreux élèves exclus des écoles de bénéficier d’un accompagnement adéquat.