Gabon : Vancelas Obiang Zogo alerte sur la pollution de l’air à Libreville

À l’occasion de la Journée mondiale de l’air pur, un chercheur gabonais, Robert Vancelas Obiang Zogo, soulève une problématique alarmante concernant l’état de l’air à Libreville. Selon des études réalisées par ce dernier au premier semestre 2025, les niveaux de pollution atmosphérique dans la capitale dépassent largement les normes établies par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une situation qui appelle à une réaction immédiate pour protéger la santé des habitants.

Les résultats des analyses effectuées par le Dr. Obiang Zogo sont préoccupantes. Ils révèlent une dégradation significative de la qualité de l’air, avec des concentrations de particules fines (PM2,5 et PM10) qui ont connu une forte augmentation. En effet, en juillet, la moyenne de ces particules a atteint 33 µg/m3, en nette hausse par rapport aux 26 à 28 µg/m3 mesurés en début d’année, et dépassant les seuils recommandés par l’OMS. 

L’activités humaines à l’origine de la pollution

Le chercheur met en avant les causes de cette pollution, notamment les activités humaines telles que le transport, l’industrie, le commerce et les usages domestiques, ajoutant également que certains facteurs naturels contribuent à cette dégradation. La gravité de la situation est accentuée par le manque de moyens adéquats pour surveiller la qualité de l’air au Gabon. Malgré l’existence de lois comme celle de 2014 sur la protection de l’environnement, les efforts de contrôle restent « embryonnaires ».

Bien qu’un réseau comprenant 14 micro-capteurs ait été mis en place, l’absence de stations nationales de référence pour une surveillance exhaustive sur tout le territoire limite les interventions ciblées et efficaces.

Face à ce constat alarmant, le Dr. Obiang Zogo appelle les autorités, le secteur privé et les associations à agir rapidement. Il souligne l’importance cruciale d’établir un réseau national dédié à la surveillance de la qualité de l’air, car la pollution atmosphérique est un enjeu majeur de santé publique, responsable de près de 8 millions de décès par an dans le monde. Le chercheur exhorte également la population à participer à cette lutte en adoptant des comportements écoresponsables, tels que l’utilisation de moyens de transport moins polluants, une gestion appropriée des déchets et une réduction de la consommation d’énergie.

La mise en place d’une politique nationale efficace pour lutter contre la pollution de l’air est donc plus que jamais une nécessité, afin de préserver la santé et le bien-être des Gabonais. La remédiation à cette crise de la qualité de l’air est essentielle pour l’avenir de la population et de l’environnement gabonais.

Mariska IKAPI