Gabon: une école sur 4 constate une hausse d’absentéisme chez les jeunes filles en période de menstruation
Rendue publique le mercredi 8 septembre 2021, l’enquête sur la situation de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (EHA) dans les établissements scolaires au Gabon, a mis en exergue l’impact des commodités basiques sur l’épanouissement des apprenants notamment des jeunes filles. En termes d’hygiène, il en ressort qu’ une école sur 4 observe des absences des élèves filles durant leur période de menstruation ».
Au Gabon, les jeunes filles en période de menstruation sont l’une des victimes phares des conditions d’apprentissage particulièrement inappropriées. C’est ce qu’a révélé la première enquête sur la situation d’hygiène au sein de nos structures éducatives dans les 9 provinces. Lequel énonce que « 1 école sur 4 observe des absences des élèves filles durant leur période de menstruation ».
Les garçons et les femmes partageant les mêmes espaces dits d’aisance. Lesquels sont pour la plupart non alimentés en eau. Une situation qui occasionne donc le fait que ces jeunes filles ne se sentent plus obligées de venir en salle de classe pendant les 4 jours de leur indisposition. Pourtant, il ressort dudit rapport que dans 75% des écoles sont marquées par « l’inexistence d’intimité et de dispositifs adaptés pour les filles dans les toilettes ».
Plus grave, les équipes des 41 enquêteurs ayant sillonné 819 établissements sur toute l’étendue ont pu découvrir que « 6 écoles sur 10 ne pratiquent aucune action pour la gestion de la santé et de l’hygiène menstruelle dont 9 écoles sur 10 dans le secondaire ». Une situation inquiétante qui a poussé l’organe onusien à attirer l’attention des autorités compétentes en l’occurrence le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda sur la nécessité d’inverser la donne au plus vite.
L’Unicef a invité le gouvernement gabonais à « élaborer les instruments de cadrage pour l’implémentation d’une politique nationale EHA en milieu scolaire ». Aussi, l’organe onusien n’a pas manqué d’appeler à la mise en place d’un mécanisme de coordination nationale pour une synergie des actions à entreprendre dans l’amélioration des services EHA. Vivement que Rose Christiane Ossouka Raponda sache mettre en apportant ces recommandations.