Gabon: «une avarie mécanique» à l’origine des délestages à Mouila, Ndendé et Lébamba
Plusieurs quartiers des villes de Mouila, de Ndendé et de Lébamba dans la province de la Ngounié sont privés d’électricité depuis quelques semaines, exacerbant les frustrations envers l’unique société d’énergie du pays. Si l’alimentation peine à être rétablie, selon un communiqué de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, la situation serait due « à une avarie mécanique, et d’un groupe hydraulique de 1200 KW à la centrale de Bongolo ».
Alors que les habitants de la province de la Ngounié pensaient avoir laissé derrière eux la problématique des coupures intempestives, deux semaines après la visite effectuée par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui était venu inspecter les projets prioritaires inscrits dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) et qui semble avoir laissé de côté la question de la desserte en électricité, les derniers événements ont vite fait de les ramener à la réalité. En effet, après de nombreux délestages enregistrés dans plusieurs quartiers de la capitale et ses environs les plongeant dans le noir ce a vite fait de les ramener à la réalité. Une situation qui a d’ailleurs créé une grogne chez les populations.
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Privés d’électricité, les populations ont pu cette-fois avoir droit à une explication de la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG). « Ces perturbations sont consécutives à l’indisponibilité de deux groupes thermiques (de 1600 KW chacun, ndlr) à la centrale de Mouila suite à une avarie mécanique, et d’un groupe hydraulique de 1200 KW à la centrale de Bongolo (Lébamba), soit une baisse de 50% des capacités de production du Réseau interconnecté (RIC) de Bongolo. Les équipes techniques locales appuyées par celles de Libreville s’activent à remettre en service les groupes en défaut, en vue d’un retour progressif à la normale qui devrait intervenir d’ici samedi 25 novembre 2022 au plus tard. La société s’attache à informer la clientèle sur l’évolution de la situation » rapporte l’AGP.
Un incident qui devrait interpeller les plus hautes autorités, afin de réhausser le niveau d’investissement consenti par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) au fil des années et qui a une incidence sur la qualité des services fournis par l’entreprise comme l’avait indiqué l’économiste Mays Mouissi. Entre inconfort et incommodité grâce à « Dame SEEG » qui revendique pourtant en 2020, un chiffre d’affaires de 50 milliards FCFA au 1er trimestre 2022, les populations de la Ngounié doivent souvent faire face à des délestages ou des pénuries d’eau. Une nouvelle « avarie » après celle du 31 octobre dernier survenue à Libreville, indigne du pays le plus riche du continent africain en termes de PIB/habitant.