Gabon : un nouvel outil disponible pour la surveillance des épidémies

En sa qualité d’acteur stratégique dans l’élaboration du guide national de la Surveillance basée sur les évènements (SBE), le Gabon a procédé, le 19 septembre 2025, au lancement officiel de sa mise en œuvre en zone communautaire. Développé par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), cet outil vient compléter la surveillance classique par indicateurs afin d’améliorer la riposte face aux menaces sanitaires récurrentes.
Parce que la lutte contre les épidémies est l’affaire de tous, la cérémonie a réuni les représentants du ministère de la Santé, des experts du groupe technique SBE ainsi que différents acteurs des secteurs animalier et environnemental. Ce mécanisme doit permettre de renforcer les capacités nationales en matière de détection, d’alerte précoce et de réponse rapide contre des maladies telles qu’Ebola, le Mpox, la Covid-19 et bien d’autres.
Un pas vers la souveraineté sanitaire
Présent à cette rencontre au nom du Directeur régional d’Africa CDC, Barnabas Coulibaly a salué une avancée majeure pour le Gabon. Selon lui, cette approche complète la surveillance traditionnelle en intégrant les signaux non structurés issus des communautés, des médias, des réseaux sociaux, mais aussi des vétérinaires et des agents environnementaux. L’objectif est de détecter plus rapidement les menaces sanitaires et d’y répondre efficacement.
Reposant sur le concept One Health, « Une seule santé » qui associe les dimensions humaines, animales, végétales et environnementales, la mise en place du guide SBE illustre l’engagement du Gabon à renforcer sa sécurité sanitaire et à contribuer à celle du continent africain. Dans son allocution, le Dr Jean Romain Mourou, Directeur général adjoint de la Promotion de la santé, représentant le ministre de la Santé, le Pr Adrien Mougougou, s’est réjoui de cette innovation. « C’est un sentiment d’entière satisfaction d’avoir un guide de la SBE adapté aux réalités contextuelles, institutionnelles et linguistiques de notre pays », a-t-il conclu.
GMT TV