Gabon : un enseignant présente ses excuses après avoir menacé de s’immoler devant la Présidence
Dans un acte de désespoir sévèrement médiatisé, André Tchalé, enseignant d’informatique au Centre d’information et d’enseignement professionnel des technologies de l’information et de la communication de Libreville, a récemment menacé de s’immoler devant la Présidence pour attirer l’attention sur la situation critique des enseignants vacataires. En effet, ces derniers n’ont pas perçu leur salaire depuis deux mois, entraînant une montée d’inquiétude parmi ces professionnels de l’éducation.
Dans une vidéo qui a largement été diffusée sur les réseaux sociaux, l’enseignant vacataire, visiblement bouleversé, a exprimé sa détresse en s’adressant directement à la caméra. « Bonjour messieurs, vous voyez, je viens là, je suis filmé, je me filme moi-même, je suis devant mon fils… Je suis venu demander à Oligui de me tuer aujourd’hui… parce que depuis cinq mois, je ne suis pas payé », a-t-il déclaré, affirmant son intention désespérée de provoquer une réaction des autorités.
La vidéo de l’enseignant a suscité une vive réaction du public et des autorités, qui ont rapidement pris conscience de la gravité de la situation. Un responsable de l’administration s’exprimant sur les antennes de Gabon 24 a révélé que Tchalé avait régulièrement fait part de ses préoccupations aux responsables concernés et qu’un retard dans le paiement était simplement une question de délai, sans intention de négligence. « Je ne comprends pas comment on en est arrivé jusque-là », a-t-il ajouté.
Un méa culpa après son acte devant la Présidence de la République
Suite à cet incident préoccupant, André Tchalé a rapidement exprimé ses regrets lors d’une seconde intervention devant la caméra. « J’ai respecté tous les échelons de la hiérarchie, jusqu’au président de la République, et j’ai été surpris de trouver des personnes à l’écoute, compréhensives », a-t-il expliqué. Il a ensuite demandé pardon au président pour l’avoir involontairement impliqué dans son cri du cœur, précisant que sa déclaration était le résultat d’un abus de langage et ne reflétait pas la réalité du soutien gouvernemental.
Cet épisode met en lumière les difficultés persistantes auxquelles sont confrontés les enseignants vacataires au Gabon, soulignant la nécessité d’une meilleure gestion des salaires pour éviter que de telles tensions ne se produisent à l’avenir. Alors que la situation continue d’évoluer, il est essentiel que les autorités prennent des mesures concrètes pour répondre aux inquiétudes des enseignants et assurer leur sécurité financière.








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