Gabon: un enseignant gardé à vue après avoir été accusé de séduction sur une élève à Medouneu
Il s’agit de Boussougou Ibouanga,un professeur de philosophie au Lycée Ambroise Obame Ndong de Medouneu dans la province du Woleu-Ntem. Cet enseignant a été conduit au commissariat central de la localité puis suspendu par son proviseur au motif qu’il aurait tenté de séduire une élève par ailleurs concubine d’un policier de la localité. Une accusation rejetée par le mis en cause qui dénonce des allégations mensongères.
3 heures au commissariat de Medouneu, voilà le calvaire qu’a récemment traversé Boussougou Ibouanga,un professeur de philosophie au Lycée Ambroise Obame Ndong. Une sanction jugée disproportionnée et irrégulière pour cet enseignant qui pourrait être victime d’une interprétation maladroite, voire orientée, de la part du chef dudit établissement.
En effet, le proviseur du lycée de Medouneu aurait contacté les agents du Commissariat de la localité afin de dénoncer une tentative de séduction sur une élève réputée être en couple avec un policier. D’ailleurs, c’est cette dernière qui aurait porté la nouvelle dérangeante auprès des collèges de son petit ami afin que son enseignant « soit remis à sa place », aurait-il confié.
Or selon les témoignages de l’ensemble de ses condisciples, le mis en cause aurait simplement voulu prendre attache avec ses apprenants. Ainsi, les élèves se prêteront au jeu de questions-réponses de l’enseignant. Cependant, une heure et demie après le début du cours, une élève débarque dans la salle de classe.
Dans la foulée, Boussougou Ibouanga exige à cette dernière de se présenter. « J’ai demandé sa dernière le nom de son père, sa mère, qui était son tuteur ici, sa nationalité et si elle avait des enfants », a-t-il précisé. C’est donc la question en rapport avec son tuteur, qui serait le policier, qui va l’amener à prétexter une présumée violation de son intimité.
Conduit au poste de police après la dénonciation de la jeune fille et questionné sur l’intérêt de cet interrogatoire, Boussougou Ibouanga répond. « C’est pour des soucis pédagogiques car une élève mère d’un enfant est parfois excusable pour des retards d’arrivée au cours ou pour non-exécution de certaines tâches comme les devoirs de maison », s’est expliqué l’enseignant.