Gabon : UDB-PDG, «Une escroquerie morale» selon l’analyste Romuald Assogho Obiang

Dans un commentaire publié sur Facebook, l’analyste politique et enseignant-chercheur à l’Université Omar Bongo, Romuald Assogho Obiang, a vivement critiqué la confusion entretenue entre l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) et le Parti démocratique gabonais (PDG). Selon lui, vouloir dissocier les deux formations revient à tromper les Gabonais qui ont pourtant exigé la fin de l’ère pédégiste.
« Le Président a fondé l’UDB, mais il a fait renaître le PDG des cendres chauds du 30 août 2023 avant de contribuer grandement à ses refondation et rénovation », écrit Romuald Assogho Obiang dans une analyse publiée ce samedi 13 septembre 2025. Pour lui, l’actuel chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, est le dénominateur commun de ces deux partis, qu’ils partagent un même patrimoine « génétique, spirituel et culturel ».
Une position qui vient contredire frontalement les déclarations du secrétaire général de l’UDB, Mays Mouissi, qui martèle depuis plusieurs jours que « le Président n’a fondé qu’un seul parti » et qu’il s’agit de l’UDB. Une version que l’analyste juge réductrice, car elle occulte la refondation récente du PDG, toujours présent dans le paysage politique.
Dissocier UDB et PDG, une « escroquerie morale »
Pour l’universitaire, la tentative de séparer artificiellement l’UDB du PDG vise à brouiller les repères de l’opinion publique. « Toute velléité de les dissocier aux yeux des Gabonais qui ont exigé la dissolution du PDG et souhaité la mise en retraite politique des pédégistes dont un bon nombre peuple l’UDB est assimilable à une escroquerie morale », affirme-t-il.
En d’autres termes, loin d’incarner une rupture, l’UDB serait perçu comme une continuité du PDG, avec des cadres recyclés et un discours présidentiel instrumentalisé. Dans un contexte où les électeurs réclament de la transparence et des projets concrets, cette confusion pourrait coûter cher aux deux formations.
GMT TV