Gabon : Travaux publics, les députés dénoncent les retards malgré les crédits mobilisés

Réunis au Palais Léon Mba dans le cadre de l’examen des projets de loi de règlement 2023 et 2024, les députés de la Transition ont interpellé ce mercredi 10 septembre 2025 le ministre des Travaux publics et de la Construction, Edgard Moukoumbi, sur l’exécution des crédits alloués à son département. Si les fonds mobilisés traduisent un effort budgétaire certain, les parlementaires regrettent que de nombreux chantiers accusent encore des retards, faute de coordination et d’efficacité, rapporte la presse de l’institution.
Des crédits en hausse, mais une exécution inégale. Face aux députés, le ministre Edgard Moukoumbi a rappelé que la mission 15 (Construction, logement et équipements collectifs) et la mission 71 (Entretien du patrimoine routier) avaient bénéficié de financements conséquents.
« Notre objectif était de garantir la continuité des projets structurants, tout en respectant les équilibres budgétaires et les priorités fixées par le gouvernement de la Transition », a-t-il expliqué, insistant sur la finalité de ces investissements : améliorer la mobilité, renforcer la salubrité publique et offrir des infrastructures modernes et durables.
Des élus sceptiques face aux retards persistants
Malgré ces annonces, plusieurs parlementaires ont exprimé leurs réserves. « Les crédits sont mobilisés, mais certains chantiers accusent encore des retards. Il est impératif de renforcer la coordination entre les services techniques et le ministère des Finances », a relevé un député de la Commission des Finances, rappelant la frustration des populations devant l’état des routes nationales, départementales et urbaines.
Cette critique met en lumière le décalage entre la disponibilité des fonds et l’impact concret sur le terrain. Un constat récurrent qui interroge sur l’efficacité des mécanismes de suivi et de contrôle de l’exécution budgétaire.
En réponse, le ministre des Travaux publics a tenu à rassurer l’Assemblée : « Nous travaillons pour mieux arrimer les engagements budgétaires à la trésorerie disponible afin d’assurer une exécution plus efficace au service des populations. » Un engagement qui sera scruté de près, tant les attentes sont fortes dans un pays où les infrastructures routières et collectives demeurent un enjeu central du développement économique et social.
GMT TV