Gabon: travaux du Boulevard triomphal, comme un remake de l’axe PK5-PK12 !
Depuis maintenant 13 mois, les automobilistes empruntant le Boulevard Triomphal de Libreville ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, les travaux de réhabilitation de cette voie, la plus fréquentée de la capitale gabonaise, vont à pas de tortue. Une situation qui serait selon le site d’actualité Reflets Gabon, consécutive au retard de paiement par l’Etat à l’entreprise adjudicataire Socoba-EDTPL.
Après l’axe PK5-PK12 qui aura pris plus de 3 ans à être finalisé, les travaux de réhabilitation du Boulevard Triomphal pourraient suivre la même trajectoire. C’est du moins ce qui se profile au vu du retard pris par l’entreprise adjudicataire dans l’exécution de ce projet dont la livraison devait intervenir en novembre 2021 selon un communiqué du ministère des Infrastructures daté de mars 2021.
Sauf que la réalité est tout autre. Et pour cause, plus d’un an après le lancement desdits travaux, leur finalisation semble avoir été reléguée aux calendes grecques. Selon une source citée par Reflets Gabon, ce retard serait consécutif au non-paiement de l’ardoise dû par le gouvernement. « Conséquence, alors que la réhabilitation des ouvrages hydrauliques a sérieusement avancé dans ce chantier, les usagers doivent encore conjuguer leur déplacement sur cette voie avec les déviations et autres crevasses dues au chantier », relate ce média.
Une situation déplorable et préjudiciable pour les usagers, ce malgré les assurances apportées par le premier responsable de cette entreprise Jean-Claude Baloche Ondimba au sortir d’une audience accordée par le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. De quoi susciter donc des questionnements sur les réelles raisons du retard pris dans l’exécution de ces travaux mais surtout du silence assourdissant du ministre des Travaux publics Léon Armel Bounda Balonzi qui peine à communiquer efficacement sur le déroulement desdits travaux.
Pour rappel, cet axe routier construit en 1977 longue de 3 Km présentait un niveau de détérioration très avancé. Les travaux de réhabilitation devaient consister entre autres à remplacer des buses métalliques détériorées par des dalots en béton armé et à revêtir l’ensemble de la voie en béton bitumineux à module élevé (BBME) du Rond-point de la Démocratie à l’ancien ministère des Affaires étrangères.