Gabon : Transports, de 32 % à 92 %, l’exécution budgétaire en nette amélioration

Auditionné ce jeudi 11 septembre 2025 devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale de la Transition, le ministre d’État en charge des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a dressé un bilan contrasté de la mission budgétaire « Transports ». D’un taux d’exécution famélique de 32 % en 2023, le département est passé à 92 % en 2024, marquant une rupture nette avec les pratiques de gestion antérieures.
Avant et après le coup de libération : deux réalités budgétaires. Face aux députés de la Transition, Ulrich Manfoumbi n’a pas éludé les carences passées. « En 2023, l’exécution du budget s’est située à 32 %. Il est à reconnaître qu’avant le coup de libération, les choses étaient faites de façon désordonnée », a-t-il confessé. Une admission rare dans l’arène politique, qui traduit la volonté de rompre avec une gestion qualifiée d’opaque et inefficace.
Depuis la mise en place du gouvernement de Transition, la situation semble s’être radicalement inversée. Avec 92 % d’exécution budgétaire en 2024, le ministre revendique une entrée « dans une phase d’orthodoxie financière », matérialisée par un meilleur suivi des crédits et une volonté affichée de discipline dans la dépense publique.
Crédibilité retrouvée et attentes accrues
Pour les parlementaires, l’enjeu ne se limite pas aux chiffres. Comme l’a rappelé un élu, « l’efficacité budgétaire ne se mesure pas seulement au taux d’exécution, mais à l’impact concret sur le terrain ». Réseau ferroviaire défaillant, infrastructures portuaires vieillissantes, mobilité précaire : les défis restent immenses et nécessitent que chaque franc exécuté se traduise en résultats palpables.
En assumant les dérives du passé et en affichant une rigueur nouvelle, Ulrich Manfoumbi place son département face à une exigence claire : restaurer la crédibilité de la gestion publique et répondre aux attentes des citoyens. À l’heure où la transition promet de refonder l’action de l’État, le secteur des transports devient un test grandeur nature de cette « orthodoxie financière » annoncée.
GMT TV