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Gabon : Thérence Gnembou craint une tentation au néonationalisme et à la stigmatisation des étrangers

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La problématique de l’immigration, mais plus du rôle des étrangers dans la société gabonaise n’a pas manqué de s’inviter dans le rapport final du Dialogue national inclusif dont les conclusions ont été remises au président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema. Des recommandations sur cette question qui selon le président du Parti du Réveil Citoyen (PRC) Thérence Gnembou Moutsona suscite quelques inquiétudes, car prêtant le flanc à une sorte de stigmatisation dangereuse de ces frères Africains qui apportent leur force de travail au Gabon. 

Les étrangers seraient-ils en partie responsables du chaos qui a régné durant le magistère du président déchu Ali Bongo Ondimba ? Si pour de nombreux citoyens ayant pris part au Dialogue national inclusif, on pourrait répondre par l’affirmative, certains acteurs politiques ne manquent pas de soulever la dangerosité d’une telle assertion. 

Thérence Gnembou pour des recommandations pondérées sur les étrangers

C’est notamment le cas du leader du Parti du Réveil Citoyen qui voit d’un mauvais œil les mesures préconisées à l’encontre des étrangers, notamment l’instauration d’un quota d’étrangers au Gabon, la priorisation des PME nationales ou encore la nationalisation de la sous-traitance. Des recommandations inscrites dans le rapport final du Dialogue qui selon lui flirtent avec des théories politiques rétrogrades et qui pourraient avoir une incidence indéniable sur le vivre-ensemble prôné par les pères fondateurs de notre nation. 

« La tentation du néonationalisme et la stigmatisation des étrangers se comprennent en réaction à des faits conjoncturels et à des comportements individuels. Pour autant, une fois encore, prenons garde à ne pas fixer dans le marbre des mesures formulées à chaud, dans l’émotion du moment, mais fondamentalement peu conformes à nos valeurs », a-t-il souligné. Dans la foulée, Thérence Gnembou Moutsona a rappelé que malgré l’image desservie par la légion étrangère, les étrangers ont eu leur part dans le développement du Gabon, soulignant qu’il fallait préférer la régulation à l’exclusion et le bon sens à la coercition.

Sans, toutefois, les reléguer aux oubliettes, le président du Parti du Réveil Citoyen a relevé que ces demandes devraient s’interpréter comme une aspiration à rendre les valeurs et les traditions gabonaises leurs lettres de noblesse, à valoriser le patrimoine, développer les talents, accroître le rayonnement du pays, « en un mot restaurer notre fierté nationale ».

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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